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20 mai 2015
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A Cannes, l'Islamic Fashion Festival entend promouvoir "la beauté dans la pudeur"

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20 mai 2015

A Cannes cette semaine, il y a surtout le festival international du film. Mais il y aussi le 22 mai, l’Islamic Fashion Festival. Avec en point d’orgue un défilé le vendredi 22 mai à l’hôtel Intercontinental Carlton sur le thème de « Lawrence d’Arabie sur la Côte d’Azur », où seront présentés 28 modèles créés par sept designers venant de Kuala Lumpur, Londres, Paris, Jakarta, etc. Y est associée également une présentation de bijoux en série limitée, icon of grace, créés par le joaillier Nitin Goenka.

Un modèle automne-hiver 2015-2016 d'Ashley Isham, qui défile à Londres - Pixel Formula

En fait, ce n’est pas la première fois que se tient le festival. Il a déjà piloté des présentations à Singapour, Dubaï, Monte Carlo, New York, Londres et Paris notamment. Cannes accueille d’ailleurs le 32ème défilé de l’IFF.
 
L’IFF a été créé en 2006 par Dato’Raja Rezza Shah, membre de la famille royale de Kelantan, un Etat sur la côte est de la Malaisie. Celui-ci en est d‘ailleurs le président. Son objectif est d'en faire un événement majeur pour le monde musulman, en prônant les richesses de la tradition et de l’héritage culturel.

L’événement s’appuie aussi sur des données économiques. Selon L’IFF en effet, qui cite Thomson Reuters et le Dinard Standard, « dans le bilan de l’économie islamique mondiale, le marché de la mode et des accessoires devrait atteindre 484 milliards de dollars à l’horizon 2019 ».  
 
Evidemment, les préoccupations politiques ne sont pas absentes. Ou en tout cas ne peuvent l’être. Si « la beauté dans la pudeur » sert de référence à l‘IFF, l’organisation entend promouvoir une vision de la mode islamique « loin du stéréotype de la burqa et du hijab ». Comme l’écrit l’IFF, il s’agit d’encourager « l’expression et l’interprétation de la créativité pour que ces défilés incarnent une mode musulmane, versatile et pérenne, des plus dynamiques ».
 
En est garante d’ailleurs la diversité des stylistes participants. D’Ashley Isham, né à Singapour, passé par Central St Martins et le London College of fashion, à Ida Lundberg, Suédo-Malaisienne qui a fait ses études de design en Italie, en passant par Ghea Panggabean, née à Rotterdam, élevée en Europe, et à l’origine d’une renaissance des textiles ethniques traditionnels en Indonésie, et aussi Rizman Ruzaini, un label commun de deux stylistes, Rizman Nordin et Wan Ruzaini, fans de robes glamour.

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