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22 sept. 2006
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A Mantes-la-Jolie aussi, la mode a droit de cité

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AFP
Publié le
22 sept. 2006

MANTES-LA-JOLIE (Yvelines), 22 sept 2006 (AFP) - Le coiffeur avait fait faux bond, dix "mannequins" manquaient à l'appel, mais le premier défilé de prêt-à-porter à Mantes-la-Jolie, fut de l'avis général, "un succès total".


La jeune styliste d'inspiration nigérienne, Aude Durou, pose le 16 septembre 2006 dans la salle du parc des expositions de l'île l'Aumone à Mantes-La-Jolie, avant son premier défilé
Photo : Robert François/AFP

On y travaillait dur depuis février dans cette banlieue plus connue pour son quartier "sensible" du Val Fourré que pour ses talents artistiques. Samedi ne fut que le couronnement d'une "expérience qu'on n'oubliera jamais".

"C'était magique, comme dans un rêve", s'enthousiasme Fatima, qui avait fermé son atelier de couture "Faty Style" une semaine avant le défilé, pour mettre la main, avec dix autres artisans, aux derniers préparatifs. "J'ai encore les projecteurs, le podium, le tapis rouge dans les yeux".


Défilé Mantes-la-Jolie du 16 septembre 2006

C'est à la Maison de l'Artisanat du Mantois (MAM) que tout s'est tramé. Tard le soir, parfois le week-end, une fois ménages et petits boulots terminés, artisans maliens ou sénégalais, marocains ou algériens y cultivent leur art.

Des savoir-faire traditionnels jamais oubliés, qu'encourage depuis six ans Syliane Tanguy, responsable de l'Association, autour d'un four à poterie, de trois machines à coudre, d'un appareil à fabriquer des bijoux.


Défilé Mantes-la-jolie du 16 septembre 2006

Alors, quand Aude Durou, talentueuse créatrice de bijoux d'inspiration africaine de 24 ans - elle a fondé sa petite entreprise Ombre Claire à Agadez, au Niger, exposé chez Ventilo et au Printemps à Paris - vint proposer un défilé de mode, on se prit à rêver.

"L'idée m'est venue il y a un an, raconte-t-elle à l'AFP. J'étais au Niger, les banlieues flambaient en France et je pensais à tous ces talents méconnus, nichés dans les cités. En février, une amie m'a mise en contact avec la MAM".

"J'ai demandé aux artisans de choisir les tissus qui leur plaisaient le plus. Ensemble, nous avons dessiné des modèles d'inspiration maghrébine ou africaine, mais adaptés à leur environnement. En espérant les commercialiser".


Défilé Mantes-la-Jolie du 16 septembre 2006

L'idée fit son chemin. "Je me souviens encore d'Amidou m'annonçant qu'il avait trouvé un travail de couturier et qu'il était donc l'homme de la situation. Il l'a été, même si son travail consiste en fait à coudre des matelas chez Dunlopillo!"

Les tâches se sont réparties en deux groupes : pour la coupe ce sont les hommes d'Afrique sub-Saharienne qui se sont imposés; pour la broderie, les femmes d'origine maghrébine. Au total, 48 modèles sont sortis de l'atelier, sans compter la traditionnelle robe de mariée. Restait la logistique.

La mairie de Mantes-la-Jolie a joué le jeu, prêtant la salle du parc des expositions de l'Ile l'Aumône, finançant éclairage, podium, buffet, mise en scène du plasticien Jacques Lelut. Il fallut limiter les invitations.

Faute de pouvoir s'offrir des mannequins professionnels, on mobilisa le groupe de danseuses du quartier. Les gamins de la cité du Val Fourré se proposèrent pour la sono. Halima Guerroumi, professeur d'arts appliqués à Vitry-sur-Seine, autre "quartier sensible", s'employa à reproduire au henné, sandales et bijoux inaccessibles autrement.

L'aventure faillit tourner à la catastrophe, sans coiffeur-maquilleur, et avec seulement six mannequins sur les seize prévus, mais on fit avec les moyens du bord.

Quand sur le podium, après les pantalons bouffants en tissu wax, après les longues robes ocres flambants, les broderies boubou ou berbères de Milouda la marocaine, la mariée parut, on oublia la désespérance des cités.

Par Annick BENOIST

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