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A Milan, le pyjama des villes côtoie le python à fermeture éclair

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25 sept. 2008

MILAN (Italie), 25 sept 2008 (AFP) - Le pyjama a fait une entrée remarquée dans la garde-robe Dolce&Gabbana tandis qu'une armée de fermetures éclair venait habiller et déshabiller la femme python dessinée par Donatella Versace, jeudi 25 septembre au sixième jour des collections milanaises de prêt-à-porter.


Dolce & Gabbana collection printemps-été 2009
Photo : Christophe Simon/AFP

Pour se distinguer des autres fashionistas, rien de mieux que de lancer une nouvelle mode : celle du pyjama qui devient partie intégrante de la garde-robe de jour, dumoins selon la tendance affirmée par les couturiers milanais Domenico Dolce et Stefano Gabbana.

Petits shorts-barboteuses, kimonos et bas de pyjama, découpés dans du satin lie-de-vin, champagne ou marine, se mêlent à des vestes de ville, des jupes froufroutantes de dentelle et des tailleurs chics. Et pourquoi ne pas sortir carrément dans la rue en total-look pyjama avec escarpins et sac à main ?

Dolce&Gabbana se plaît aussi à déstructurer les coupes qui prennent soudain de la largeur: le haut des manches devient un cercle parfait, les jupes sont deux ronds qui emprisonnent les jambes, les bras plongent dans des triangles pointes vers le bas.

L'accessoire must de la maison ? Le chiot blanc qu'on prend au creux d'un bras et son sac de transport en python bleu qu'on emporte partout avec soi.

Versace use et abuse du zip qui vient fermer le dos nu d'une robe, enlacer de multiples tours la taille et les hanches d'une jupe, se poser au bord des volants, former des nœuds sur la poitrine ou dessiner de gros cours sur les flancs.

D'incroyables tissus imitent parfaitement la peau de serpent et de crocodile, transformant les mannequins en reptiles ondoyants, eux aussi lardés de fermetures éclair.

Fendi articule sa collection autour de la ceinture, très large et portée serrée, en cuir blanc, parme, bleu ou chair, frappé d'un hublot de tissu qui se coordonne à la tenue.

Les silhouettes sont féeriques et aériennes grâce à l'habile superposition de matières opérée par Karl Lagerfeld, styliste de la maison. Des tissus se laissent dévorer, d'autres se permettent des ajours bien placés, des fibres synthétiques se percent de micro-trous ou se gonflent comme par magie, des pastilles s'assemblent en tunique.

Jupes et robes sont comme gonflées par des arceaux et laissent dépasser une doublure de tulle, des centaines d'ailes de papillon dévalent un plastron, des roses rouges en tissus se laissent voiler.

Emmené par la mannequin française Nadège, égérie de la fin des années 1980, un trio tout droit inspiré du film "Charlie's Angels" ("Drôles de Dames") déboule sur la passerelle DSquared pour ouvrir un défilé au rythme endiablé.

Les femmes fatales se succèdent et prennent des poses lascives devant les objectifs en somptueux maillot de bain blanc croisé aux bretelles en chaînettes dorées, en longue nuisette au décolleté de dentelle, en robe de soirée noire sanglée dans le dos et très très basse sur les reins.

Dans une ambiance digne du film "Shaft", les modèles endossent des costumes trois-pièces en denim sombre, avec des pantalons pattes d'éléphant qui recouvrent les chaussures et d'énormes lunettes de soleil style années soixante-dix.

Les stylistes de DSquared, les jumeaux canadiens Dean et Dan Caten, n'ont pas oublié la touche disco: le gilet d'un classique costume gris se couvre de lamé argent, un trench en peau de serpent est trempé dans l'or et le bronze, une grosse ceinture de métal rigide frappée de gemmes se pose sur une longue robe blanche.

Vendredi et samedi matin, c'est au tour des petites maisons de couture et des jeunes talents de défiler, avant de laisser la place à la semaine de la mode parisienne.

Par Katia DOLMADJIAN

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