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Abou Dhabi séduit les marques de luxe françaises

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12 mai 2006

ABOU DHABI, 12 mai 2006 (AFP) - Abou Dhabi séduit les marques de luxe françaises dont plusieurs viennent de s'implanter dans la capitale des Emirats arabes unis ou envisagent de le faire à court terme, selon des responsables interrogés lors d'un salon international du luxe qui s'y est tenu de lundi à jeudi.


Des mannequins portant des créations du joaillier Choppard au salon international du luxe à Abou Dhabi le 11 mai 2006 - Photo : AFP

En matière de luxe, sur l'ensemble du Moyen-Orient, "quatre villes ont un potentiel: Dubaï, Djeddah, Doha et Abou Dhabi", estime Amir Al Chayah, directeur pour le Moyen-Orient chargé des arts de la table des maisons Hermès, Puiforcat, Saint-Louis et Haviland. Mais "la ville à fort potentiel d'argent, la plus riche, c'est Abou Dhabi, ce n'est pas Dubaï".

"C'est maintenant qu'il faut s'installer à Abou Dhabi, dans trois ans, ce sera trop tard", affirme-t-il. Pour Bertrand Raynaud, président du directoire de la société Raynaud (arts de la table), Abou Dhabi, "c'est l'endroit où il faut être aujourd'hui". "Le pouvoir d'achat ici est phénoménal", souligne Denis Muller, directeur de la société Emotion, spécialisée dans l'organisation d'évènements de luxe, qui avait organisé ce premier salon du luxe d'Abou Dhabi.

Aussi plusieurs griffes de luxe ont-elles décidé de s'installer à Abou Dhabi, sans pour autant délaisser Dubaï.

Hermès, déjà implantée à Dubaï, envisage de s'y développer mais aussi d'ouvrir prochainement une boutique dédiée aux arts de la table à Abou Dhabi, selon M. Al Chayah. Le maroquinier Louis Vuitton a ouvert il y a environ deux mois une boutique à Abou Dhabi, rappelle Damien Vernet, directeur de la marque pour le Moyen-Orient. La maison Ercuis et Raynaud (arts de la table) "est en train de réfléchir à ouvrir un corner dans une boutique", indique M. Raynaud.


Un modèle du couturier français Emanuel Ungaro au salon international du luxe à Abou Dhabi le 11 mai 2006 Photo : AFP

Chanel, qui compte trois magasins (mode ou joaillerie) à Dubaï, va ouvrir une boutique de mode dans les semaines à venir à Abou Dhabi, selon un responsable de Chanel.

Quant au joaillier Cartier, qui avait ouvert une boutique à Abou Dhabi en 2001, il songe à la développer, indique Patrick Normand, directeur de Cartier à Dubaï.

"On développe Abou Dhabi d'un côté, Dubaï de l'autre", résume M. Al Chayah, car "les deux marchés sont tout à fait différents", la population de Dubaï comptant selon lui beaucoup plus de touristes, notamment russes, et d'étrangers expatriés que celle d'Abou Dhabi.

Louis Vuitton, qui avait ouvert sa première boutique aux émirats en 1998 à Dubaï, a l'intention de compter trois magasins dans cette ville d'ici trois ans, précise M. Vernet en se réjouissant d'"un marché en croissance considérable" de l'ordre de "20 à 30% ces trois ou quatre dernières années".

Pour M. Normand, le marché du luxe français est euphorique dans l'ensemble des Emirats arabes unis même si une grande partie de la clientèle est aboudhabienne. Il concerne surtout les arts de la table et la joaillerie.

Au-delà du secteur du luxe, le French Business Group d'Abou Dhabi, qui rassemble 160 entreprises françaises, "va vendre Abou Dhabi aux Chambres de commerce de Toulouse et de Bordeaux" dans les prochaines semaines, indique son président Jean-Pierre Giraud. Parce qu'"on parle toujours de la Chine, de l'Inde... alors qu'ici, il y a beaucoup de choses à faire".

Par Dominique SCHROEDER

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