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8 juin 2018
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Admise veut créer une communauté de femmes actives et ambitieuses

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8 juin 2018

C’est au moment de chercher un stage, à la sortie de ses études, que Zoé Leboucher réalise à quel point s’habiller pour le monde professionnel lorsque l’on est une femme peut être compliqué. « Je n’arrivais pas à trouver des tailleurs de bonne qualité, bien coupés et en dessous de 600 euros. En discutant avec mes amies, je me suis dit qu’il y avait une vraie demande à combler et j’ai créé Admise », explique la jeune femme. C’est donc en 2014, tout juste sortie du master Entreprenariat de l’ESCP Europe, que Zoé Leboucher lance sa griffe, qui propose des tenues complètes à partir de 350 euros.
 

La collection printemps-été 2018 d'Admise - Admise


Pour inscrire sa start-up dans une démarche responsable, elle choisit de faire appel à un fabricant parisien situé dans le Xe arrondissement. Pour les tissus, elle alterne entre des fins de série qu’elle achète à Bobigny et des matières trouvées auprès d’un fournisseur du Sentier.
 
Ses créations se découvrent sur Internet ou dans sa boutique, ouverte en septembre 2017 au 43 rue de la Folie-Méricourt, dans le XIe arrondissement. « Nous avons d’abord testé la vente en boutique via un pop-up store installé pendant un an rue de Turenne. Désormais, 70 % de nos ventes se font en magasin. Ici, les clientes se racontent, parlent d’elles et sont soulagées parce qu’elles se trouvent jolies dans leur tenue de travail », raconte Zoé Leboucher.

En plus de vouloir rendre l'uniforme des travailleuses tendance, Zoé Leboucher souhaite fédérer une communauté afin d'accompagner les femmes dans leur vie professionnelle. « J’aimerais développer une espèce de "workstyle", le pendant du lifestyle, mais pour le domaine du travail. Récemment, j’ai organisé un dîner avec une dizaine de filles inspirantes (dont l’actrice Ana Girardot, la journaliste de Vogue Paris Eugénie Trochu, la chanteuse Clara Luciani, l’entrepreneure Mathilde Lacombe, ndlr). L’idée, c’était d’échanger des domaines de compétences, que chacune puisse apporter quelque chose de différent aux autres. A l’avenir, j’aimerais organiser ce type d’événements avec des clientes », développe la créatrice.

Dans l'idée de faire vivre sa marque avec des rendez-vous toujours différents, Zoé Leboucher avait déjà installé dans son pop-up store de la rue de Turenne un studio photo, où les clientes d’Admise pouvaient être photographiées, vêtues d’une veste de la griffe, pour illustrer leur CV ou leur compte LinkedIn. De la même manière, la jeune femme a par le passé participé à des conférences sur les façons de s’exprimer dans le monde du travail lorsque l’on est une femme.
 
La griffe affirme aussi ses engagements à travers des collaborations. Pour l’instant, toutes ont été entreprises avec des femmes, à l’image de Dress for radio, la capsule responsable réalisée avec les influenceuses et créatrices du podcast Fashion No Filter, Camille Charrière et Monica Ainley. Le moyen de mettre en valeur des personnalités qui inspirent Zoé Leboucher, tout en impulsant de nouvelles créations dans ses collections, composées de cinq modèles basiques et de deux modèles saisonniers, déclinés dans différents coloris et matières.
 

La capsule « Dress for Radio » de Camille Charrière et Monica Ainley pour Admise - Admise


La marque, qui a choisi la vente directe afin d'avoir le contrôle sur ses prix, aimerait ouvrir en septembre une boutique parisienne dans un quartier d’affaires, afin d’être encore plus proche de ses clientes. En revanche, pour l’étranger, celle qui verrait bien sa griffe s’installer à Londres n’exclut pas de passer par des détaillants. Affaire à suivre. 

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