Par
AFP
Publié le
31 oct. 2015
Temps de lecture
2 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

Amaury a finalisé la cession du Parisien/Aujourd'hui en France à LVMH

Par
AFP
Publié le
31 oct. 2015

Le groupe Amaury, propriétaire de L'Équipe et du Tour de France, a annoncé vendredi avoir finalisé la cession du quotidien Le Parisien/Aujourd'hui en France au groupe de luxe LVMH de Bernard Arnault, déjà propriétaire des Échos, pour se recentrer et « accélérer » ses activités dans le sport.

Bernard Arnault se construit un petit empire de presse - Pixel Formula


Selon Le Figaro, le groupe de Bernard Arnault n'aurait offert que 50 millions d'euros pour les deux titres Le Parisien et Aujourd'hui en France, qui se vendent, en cumulé, à 378.000 exemplaires par jour, et génèrent 185 millions d'euros de chiffre d'affaires annuel. Ce prix ne serait que le quart des 200 millions réclamés par Amaury lors d'une précédente tentative de vente en 2010.

LVMH, déjà propriétaire du quotidien économique Les Échos et de l'hebdomadaire Investir-Le Journal des Finances, mais aussi contributeur financier au média professionnel Business of Fashion, avait annoncé en mai son intention de racheter Le Parisien/Aujourd'hui en France, deuxième quotidien français.

Le Parisien a réussi à redresser ses comptes après quatre ans de déficit, suite à un sévère plan d'économies. Mais il reste affaibli par des ventes en recul de quelque 8 % par an depuis deux ans et la crise du marché publicitaire. Il est aussi en retard dans le numérique.

En s'offrant à bon compte des titres papier, Bernard Arnault suit les traces d'autres milliardaires français comme Patrick Drahi, propriétaire de Numericable-SFR, qui a récemment racheté Libération et L'Express, de Xavier Niel (Free), coactionnaire du Monde et du Nouvel Observateur, et avant eux de Serge Dassault, qui possède Le Figaro.

La complémentarité entre les deux quotidiens peut être une bonne idée, considèrent certains observateurs.

« Francis Morel (directeur du groupe Les Échos, ndlr) est assez fin pour savoir que Le Parisien est bien positionné en milieu de gamme et sans couleur politique affichée », explique Patrick Eveno, historien et économiste des médias. « C'est un modèle économique qui marche bien car très lu dans les bistrots et les publicitaires savent bien que chaque exemplaire est lu par une dizaine de personnes, contre deux ou trois pour les autres », estime-t-il.

Francis Morel, qui doit s'adresser à la rédaction du Parisien mercredi, a déclaré à l'AFP que « l'indépendance des rédactions était fondamentale, mais ce que je veux c'est que l'on travaille sur des synergies ailleurs ». « Un déménagement est prévu pour la deuxième moitié de 2017 », a-t-il ajouté, à propos du futur rapprochement physique des deux titres.

Côté syndicats, Olivier Corsan, délégué SNJ du Parisien, promet d'être « vigilant sur les promesses de Francis Morel : le maintien des effectifs et le respect de la ligne éditoriale ».

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 Agence France-Presse
Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, rediffusée, traduite, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP. L'AFP ne pourra être tenue pour responsable des délais, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations.