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25 janv. 2016
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American Apparel : sortie de faillite et revers pour Dov Charney

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25 janv. 2016

Un tribunal américain a approuvé la procédure de sortie de faillite d'American Apparel et par là même rejeté une tentative de prise de contrôle par Dov Charney, fondateur et ex-PDG du groupe.

Cette décision permet notamment aux fonds spéculatifs tels que Monarch Alternative Capital de s'assurer du contrôle de l'entreprise dès sa sortie du processus de faillite.


La marque, basée à Los Angeles et connue pour son slogan « made in the USA » ainsi que pour ses campagnes de publicité sexuellement connotées, s'était en effet déclarée en faillite il y plusieurs mois en raison d'une mauvaise anticipation de l'évolution des préférences des consommateurs ainsi que d'un excès de dette.

La restructuration approuvée par le juge des faillites américain prévoit de réduire la dette à hauteur de 200 millions de dollars (184 millions d'euros), avec un retour à la profitabilité prévu en 2018.

Dov Charney s'en est pour sa part pris au plan, mettant en avant la baisse des ventes depuis son départ forcé en décembre 2014, et insistant sur le fait que le futur du groupe dépendait de sa capacité à innover et de sa créativité.

En décembre dernier, Dov Charney, Hagan Capital Group et Silver Creek Capital avaient présenté un projet de prise de contrôle de 300 millions de dollars (276 millions d'euros), qui avait été rejeté par le conseil d'administration de l'entreprise.

Le tribunal a estimé que le groupe n'était aucunement dans l'obligation de se mettre en vente alors même qu'un plan de restructuration avait été approuvé par toutes les catégories de créanciers.

Dov Charney a fait part à Reuters de sa déception face à cette décision, mais a précisé qu'il ne ferait vraisemblablement pas appel. Par ailleurs un des principaux actionnaires d'American Apparel, il a ajouté que ce jugement permettrait au conseil d'administration « d'utiliser les ressources de l'entreprise au détriment de ses actionnaires ».

Dov Charney, appelé comme témoin au cours du procès, a en particulier pu fait part de son incrédulité face au processus qui a mené à son départ de la compagnie, qu'il a par ailleurs qualifié de « chantage » ; un témoignage qui semble avoir pâti de ce que le juge a qualifié d'un excès de « libre association ».

L'entrepreneur avait été remercié en 2014 en raison d'un supposé abus des ressources de l'entreprise, ainsi que de son incapacité à empêcher un subordonné de diffamer d'anciens employés.

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