Andrea Pompilio : "Ma collection est d'inspiration high force"

Andrea Pompilio fait partie de la « nouvelle génération » de créateurs admise à la prestigieuse Fashion Week de Milan, où il a présenté samedi 17 janvier une ligne inspirée des uniformes militaires de son grand-père. Selon lui, l'expansion de la mode masculine n'en est qu'à ses débuts.

FashionMag.com : Vous venez de présenter votre quatrième défilé à la Fashion Week de Milan. Avez-vous rencontré des difficultés pour percer à ce niveau ?

Andrea Pompilio : Non, j'ai probablement eu beaucoup de chance. Je m'y suis retrouvé de manière automatique. C'est vrai que j'ai travaillé vingt ans pour de très grandes maisons, donc je sais exactement comment me mouvoir et comment approcher le monde de la mode. Je ne suis pas un étudiant à peine sorti de l'école qui s'est mis à faire l'entrepreneur !

FM : Qu'en est-il pour les autres jeunes créateurs ? On dit souvent que la société italienne souffre d'un manque de méritocratie. Est-ce le cas dans la mode ?

AP : Pour les autres, c'est peut-être un peu plus difficile. Mais ces derniers temps, la Camera Nazionale della Moda (fédération en charge du secteur, ndlr) fait de très bonnes choses pour les jeunes en Italie. Il y a beaucoup de nouvelles marques émergentes, tant du côté féminin que masculin. Ils font un très bon travail.

FM : La mode masculine est en plein essor. Peut-elle rattraper son homologue féminine ?

AP : Selon moi, elle la rattrape. C'est un grand business qui croît de saison en saison. Les hommes commencent à acheter des magazines et à comprendre comment fonctionne le monde de la mode. Ils se tiennent au courant, ils savent ce qu'ils doivent acheter à 360°. Je pense que ça pourrait n'être que le début.

FM : Quelques mots sur votre nouvelle collection ?

AP : La collection est d'inspiration « high force », entre l'aviateur et les uniformes militaires de mon grand-père, bien sûr interprétés de manière totalement moderne version 2015-2016. Je m'imagine les gens se baladant à New York en train d'attendre un taxi. Je me suis beaucoup inspiré de mon grand-père qui était officier, j'ai puisé dans mes souvenirs d'enfance. Mais si le point de départ est militaire, à la fin c'est traduit en très moderne et contemporain.

Par Amélie Herenstein (AFP)