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Après 45 ans de création, le couturier italien Valentino prend sa retraite

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4 sept. 2007

ROME, 4 sept 2007 (AFP) - Le couturier italien Valentino a fait mardi 4 septembre ses adieux à la mode après avoir incarné pendant quarante-cinq ans l'élégance raffinée et conquis les femmes du monde entier, grâce à ses "collections blanches" et un ton de rouge particulier auquel il laisse son nom.


Valentino lors de son défilé anniversaire à Rome en juillet 2007 - Photo : Filippo Monteforte/AFP

"C'est le moment parfait pour dire adieu au monde de la mode", a annoncé dans un communiqué "Monsieur" Valentino (75 ans), évoquant "le moment magique" qu'il a vécu début juillet à Rome lors des fastueuses célébrations des quanrate-cinq ans de sa maison de couture.

"J'ai eu la chance de faire de ma passion d'adolescent le métier qui m'a donné tant de joies et de reconnaissance, et aussi de réussir à maintenir mon propre style, malgré les grands changements qu'a connus la mode", a commenté Valentino, de son vrai nom Valentino Garavani.

Le couturier, qui s'est formé auprès du styliste grec Jean Desses et du Français Guy Laroche, a indiqué qu'il cesserait de dessiner ses collections à la fin du mois de janvier 2008.

En juillet dernier, lors des festivités pour l'anniversaire de sa griffe, Valentino avait pourtant écarté toute idée de départ à la retraite, soulignant qu'il ne savait "rien faire d'autre que dessiner des vêtements".

Quittant pour la première fois en dix-sept ans les passerelles parisiennes où il se plaisait à défiler, il avait offert à un millier de personnes triées sur le volet un défilé exceptionnel aux allures de rétrospective.

Vendue en 1998, sa maison de couture était depuis passée entre les mains de plusieurs groupes d'investisseurs. Le Valentino Fashion Group, entité dont elle faisait partie, avait été racheté en mai dernier par le fonds d'investissement britannique Permira.

"Je suis conscient que la maison qui porte mon nom va changer. J'espère que l'équipe de créateurs qui dessinera les collections saura donner à mon travail une hérédité dont ils seront fiers", a indiqué mardi Valentino, remerciant notamment ses collaborateurs qui l'ont "aidé à faire" de sa carrière "un succès".

Valentino s'était fait remarquer dès sa première collection, présentée à Florence en 1962, mais avait surtout connu le succès en 1968 avec sa fameuse "Collection blanche", entièrement composée de créations immaculées, qu'il avait réinterprétée en 2007.

Les célébrités du monde entier se le sont arraché dès la fin des années 1960 et parmi elles Jackie Kennedy, qui allait devenir sa muse. Valentino avait notamment signé sa robe de mariée en dentelle blanche pour ses noces avec l'armateur grec Aristote Onassis en 1968.

Lors d'un voyage à Barcelone, le couturier a "un des plus grands chocs de (s)a vie" selon ses propres termes, en rencontrant Diana Vreeland, rédactrice en chef de Vogue USA et grande amoureuse du rouge, qui lui transmet sa passion. Il va alors créer pour ses collections le "rouge Valentino", un ton profond, sanguin et passionnel.

"Ma mère n'arrêtait pas de dire, comment j'ai pu faire un fils qui ne veut que les choses les plus chères ?. J'avais 13 ans, 14 ans, elle me donnait de l'argent pour me faire faire des chaussures sur mesure", avait-il confié lors d'une interview.

"J'ai cette maladie depuis que je suis petit, je n'aime que les belles choses. Je n'aime pas voir des hommes sans cravate, en pull-over, des femmes au maquillage criard et aux pantalons informes, c'est un signe de mauvaise éducation et de manque de respect envers soi-même. Il suffit de peu, un coup de peigne, une touche de rouge, un joli pantalon", déclarait-il à la version italienne du magazine "Elle" en mars 2007.

Par Katia DOLMADJIAN

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