Il lui fallait un centre commercial ou un centre-ville voire une zone piétonne pour enfin s’implanter en France. C’est chose faite, depuis mercredi 28 novembre, puisque New Yorker vient d’installer ses créations sur 832 mètres carrés en plein cœur du Grand Littoral, un centre commercial marseillais.

Devanture de la boutique marseillaise de New Yorker

La citée phocéenne se fait donc la terre d’accueil d’un groupe allemand qui, depuis 1971, année de sa création, a su s’imposer dans l’habillement en proposant les cinq marques que sont Fishbone et Fishbone sister, Amisu, Smog et Censored.

« Impatient d’ouvrir un magasin en France sur un marché prometteur », selon Volker Putzmann, directeur commercial de la société, New Yorker a fait les choses en grand : la veille et le jour de l’inauguration, quelque 100 000 flyers et cadeaux ont été distribués dans toute la ville. L’événement a même été relayé par Fun Radio et NRJ Marseille.

Fêtée en grande pompe, l’ouverture de cette première boutique française a été animée par le crew Sisko N Clyde, Soprano et DJ Daz, un membre d’IAM, l’un des groupes phares du rap français. Et pour coller à la tendance, l’électro-dance était représentée ; le collectif Dance Generation a exécuté des mouvements enflammés de tecktonik.

Cette journée a résolument permis à New Yorker de faire une arrivée fracassante sur l’Hexagone et de présenter ses marques dans cette boutique. Un espace de vente dont la conception revient à Karsten K. Krebs. L’architecte dit y avoir « utilisé la lumière et l’espace pour créer une atmosphère ». Et d’expliquer : « L’article est présent du début à la fin. Il doit attirer les regards. Les étagères, notamment, sont plus légères, elles semblent flotter et n’enferment pas la collection dans un cadre rigide mais l’incorporent à l’ensemble ».

Intérieur de la boutique marseillaise de New Yorker

L’ensemble justement se colore de diverses tonalités de blanc et de tons anthracite que viennent animer jaune, orange et vert tendre. Tantôt neutres, tantôt acidulées, les couleurs habillent un mobilier aux matériaux plutôt légers et fonctionnels. On retrouve des notes de chrome sur des spots et des luminaires spécialement imaginés pour le concept New Yorker, dont la superficie est ici moins grande que la surface dite idéale pour le groupe, soit 1 000 à 2 500 mètres carrés.

Loin d’être un caprice, cette arrivée sur le marché français est mûrement réfléchie et augure un développement sur l’ensemble du territoire. Avec un chiffre d’affaires ayant vraisemblablement dépassé le milliard d’euros en 2006, New Yorker affiche des objectifs ambitieux : « Etendre le réseau de boutiques et atteindre un nombre total (de magasins) situé entre 650 et 700 d’ici à la fin 2008 », confirme un communiqué du groupe, qui a ouvert sa 500e filiale en mars 2007 ; tout en s’implantant pour la première fois en Suède, en Serbie, en Arabie Saoudite et en France cette année.

Une faim de loup donc, qui devrait même toucher d’autres métropoles françaises en 2008. Au programme : 820 mètres carrés à Saint-Nazaire et 1 200 mètres à Grenoble en mars, 830 mètres à Nancy en juin, 930 mètres à Tours en septembre et 1 000 mètres à Mulhouse en novembre. Paris ne devrait pas être en reste. La marque espère y ouvrir au moins 800 mètres carrés en 2009.