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8 avr. 2015
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Chantal Malingrey-Perrin (Made in France) : « Certaines sociétés n’ont pas conscience de leur valeur »

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8 avr. 2015

Le salon Made in France a tenu les 7 et 8 avril sa seconde édition depuis son rachat à Eurovet par Première Vision SA. Laissant derrière lui le « sous-terrain du Louvre » et exposé dorénavant aux lumières du Carreau du Temple, le rendez-vous a amorcé une évolution de son offre, où la haute-façon n’est plus qu’un des aspects de la fabrication française présente. Directrice marketing et développement de Première Vision Sa, Chantal Malingrey-Perrin explique la vision directrice d’un rassemblement repensé.
 


FashionMag : Quel visage est amené à prendre le salon Made in France ? 

Chantal Malingrey-Perrin : Pour avoir une cohérence avec l’univers de Première Vision SA, il fallait valoriser la fabrication, mais aussi l’ensemble des secteurs que compte le textile-habillement français. Nous avons donc commencé par introduire des spécialistes des matières premières, renforcé l’offre accessoires déjà présente, et identifié le cuir comme un vivier intéressant. Autant de choses que l’on souhaite valoriser. Avoir une vision à plus long terme est difficile. Mais l’objectif clair est d'agréger les métiers que compte la France et ses régions.

FM : Des régions bien présentes, mais placées en retrait dans le découpage de l’offre ?

CMP : Ce qui intéresse les marques qui visitent le salon, c’est d’y trouver tel type de matière, tel type de fabrication française. Ce sont des éléments qui sont plus intéressants que la région de production en elle-même, pour la marque. Et c’est ce qui nous motive : valoriser le savoir-faire français avant tout. Ce qui nous a intéressé, c’est donc de mener un travail d’organisation par métier plus que par région. Ce travail de fond, qui n’est pas forcement perceptible au premier abord, permet de travailler sur la valeur ajoutée des entreprises. Et ce n’est que le début, car nous souhaitons peaufiner l’offre autour de ce principe.

FM : Certaines sociétés françaises sont-elles encore réfractaires à l’idée de faire parler de leur savoir-faire ?

CMP : C'est une caractéristique des sociétés de production, plus que dans l’univers des tissus ou des matières premières. Ce sont des entreprises qui ont beaucoup de difficultés à se valoriser, à se mettre en avant, et à comprendre que l'on peut développer une approche marketing autour de leur savoir-faire, et donc de rencontrer de nouveaux clients par exemple sur un salon. C'est une caractéristique de ces métiers : nous faisons face à des gens de qualité qui ont le nez dans leur production, et pour qui le développement commercial se fait souvent par d'autres biais. Certaines sociétés n’ont pas conscience de leur valeur.

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