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Commerce international : l'UE met à mal "la patience" de Donald Trump

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18 oct. 2018

Le secrétaire américain au Commerce, Wilbur Ross, s'est emporté mercredi contre l'attitude des Européens dans les discussions commerciales avec les Etats-Unis, qui pourrait mettre à mal « la patience » du président Donald Trump.


Le président américain, Donald Trump, avec le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, à la Maison-Blanche, le 25 juillet 2018 - AFP


« La patience du président n'est pas illimitée », a lancé Wilbur Ross lors d'un échange à Bruxelles avec des journalistes. Le responsable américain réagissait à des propos tenus par la commissaire européenne au Commerce Cecilia Malmström, qu'il a rencontrée mardi dans la capitale belge.

Selon cette dernière, les Etats-Unis ne montrent « pas de grand intérêt » à ouvrir des discussions avec l'UE en vue de conclure un accord commercial sur les biens industriels, comme les deux parties s'y étaient engagées. « Nous avons dit à plusieurs reprises que nous étions prêts à entamer un exercice de cadrage sur un accord limité, centré sur les droits de douane sur les biens industriels », a-t-elle expliqué.

« Mon problème avec cette déclaration (...) c'est qu'elle implique que ce sont les États-Unis qui ralentissent les choses, ce qui est tout simplement inexact », lui a répondu Wilbur Ross, qualifiant ces propos de « très décourageants ».

Les tensions entre Washington et Bruxelles, très fortes au début de l'été, avaient perdu en intensité fin juillet après une rencontre entre le président américain, Donald Trump, et celui de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker.

Les deux hommes s'étaient engagés à « travailler ensemble à l'élimination des droits de douane, des barrières non tarifaires et des subventions sur les biens industriels », à l'exception du secteur automobile.

Un « groupe de travail » a été chargé d'étudier la faisabilité de cet accord mais Washington et Bruxelles se renvoient la responsabilité de l'absence de progrès.
Le nouvel ambassadeur des Etats-Unis auprès de l'UE, Gordon Sondland, également présent mercredi, s'est demandé si l'attitude européenne était une tactique « pour attendre la fin du mandat du président Trump ».

« En ce qui me concerne, le président Trump sera le président des États-Unis jusqu'en 2024. Et je pense que c'est un exercice futile de faire cela », a-t-il dt.
Mardi, le représentant américain au commerce (USTR) Robert Lighthizer - principal interlocuteur de l'UE - a notifié au Congrès que l'administration Trump avait l'intention de négocier un accord de libre-échange avec l'UE (ainsi qu'avec le Japon et le Royaume-Uni après le Brexit).

Une annonce qui tranche avec les menaces de Donald Trump d'imposer des taxes douanières supplémentaires à tout pays refusant d'ouvrir davantage son marché aux produits américains.

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