Chine


Au cours du premier semestre 2005, les exportations chinoises de textile-habillement, favorisées par le démantèlement des quotas en janvier 2005, se sont envolées : + 66 % à destination des Etats-Unis et +40 % vers l'Union européenne (+ 50 % vers la France).

Cette poussée s'accompagne de baisses de prix spectaculaires et de pertes conséquentes de parts de marchés des fournisseurs privilégiés des Etats-Unis et de l'UE : les livraisons du Mexique vers les Etats-Unis ont ainsi reculé de 8 % et celles du Maroc (- 12 %) et de la Tunisie (- 5 %) vers l'UE sont également orientées à la baisse.

Si la tension est apaisée entre la Chine et l'UE depuis la signature de l'accord de Shangai, elle reste forte entre la Chine et les Etats-Unis qui ont eu recours à des clauses de sauvegarde pour un nombre de plus en plus important de produits.




Japon


L’économie japonaise semble bénéficier d’une certaine amélioration sur la période récente. La croissance devrait en effet à nouveau dépasser les 2 % cette année. La consommation des ménages tient bon : + 1,3 % (contre 1,5 % l'an passé).

Les exportations européennes de vêtements vers le Japon ont progressé de 4 % sur le premier semestre 2005.

Si la croissance des importations nipponnes en provenance de Chine est restée modérée en 2005 (+ 7 %), c'est parce que la Chine représente déjà 80 % du total des importations japonaises d'habillement, ce qui limite ses perspectives de gain de part de marché sur le marché japonais.




Inde


Après la Chine, l'Inde est le deuxième grand gagnant de la libéralisation des quotas : les exportations indiennes de textile-habillement à destination des Etats-Unis ont progressé de 30 % en valeur au cours du premier semestre 2005, contre 11 % sur l'ensemble de l'année 2004.

Le constat est identique pour les livraisons d'habillement vers la France : stabilité en valeur en 2004 et + 20 % sur le premier semestre 2005.

L'Inde apparaît de plus en plus comme l'autre alternative à la Chine parmi les pays asiatiques susceptibles d'attirer les donneurs d'ordres européens.

Néanmoins, afin de pouvoir rivaliser avec la Chine, de gros efforts d'investissements sont à prévoir pour moderniser les infrastructures du pays et l'appareil productif des entreprises.