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Publié le
29 févr. 2008
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Défilés parisiens : Chanel, Castelbajac, Alexander McQueen

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AFP
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29 févr. 2008

PARIS, 29 fév 2008 (AFP) - On connaissait le jean usé et troué, voici que la célèbre veste en tweed Chanel lui emboîte le pas : Karl Lagerfeld l'a proposée vendredi 29 février déchirée aux coudes, dans la collection de prêt-à-porter pour l'automne-hiver prochain qu'il a dessinée pour la maison de couture.


Chanel collection automne-hiver 2008/2009 - Photo : AFP

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Sous la verrière du Grand-Palais, un manège à l'ancienne avait été installé, mais version Chanel, couleur gris perle. Les symboles de la maison ont remplacé à taille égale les chevaux de bois : veste en tweed, camélia, sac matelassé, soulier bicolore, bijoux...

Les mannequins, qui ne portaient pratiquement pas d'accessoires, ont tourné autour du manège pour présenter la collection avant d'y grimper. Dès le début, surprise: le tailleur en tweed est bien là, mais sa veste s'est rallongée et il s'accompagne d'une ceinture qui étrangle la taille. Survient un autre modèle: les coudes de la veste paraissent usés jusqu'à la corde, des traces d'usure sont également visibles sur la jupe. Ailleurs, c'est une mini-jupe qui paraît déchirée.

"C'est une attitude très moderne de détruire le tweed comme ça, de le porter de façon différente, avec une ceinture. C'est complètement relax", a commenté paisiblement Karl Lagerfeld dans la cohue qui se presse autour de lui à la fin de chaque défilé.

"C'est amusant de détruire du tissu qui n'est pas comme du jean qui ne coûte pas très cher. Là, ça coûte une fortune, parce que c'est entièrement fait à la main et tout. Je trouvais amusant de faire comme si ça ne valait pas cher", a-t-il insisté.

Autre nouveauté : des sortes de longues capes légères qui couvrent à peine les épaules et se portent avec de courtes robes.

A la fin du défilé, le manège avec les mannequins s'est mis à tourner doucement et le couturier est apparu en son centre.


Jean-Charles de Castelbajac collection automne-hiver 2008/2009 - Photo : AFP

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Jean-Charles de Castelbajac, de son côté, avait promis de raconter des histoires, avec une collection intitulée "Once upon a time!" ("Il était une fois!").

Au son d'un orchestre live, au milieu de pois blancs géants sur fond rouge qui ont envahi le mur et le sol, les mannequins ont déambulé en robe Tshirt portant l'effigie d'Arthur Rimbaud ou de Virginia Woolf en broderies de paillettes. Se succèdent joyeusement une mini-jupe au motif "Rubik's cube", une combinaison-pantalon Arlequin, des mini-robes en soie à motif pailleté "squelette", "monster" ou "panda".

Ailleurs, la rondeur des épaules d'une robe évoque les oreilles de Mickey et les yeux jaunes d'un hibou s'écarquillent sur les seins d'un mannequin en robe-fourreau.

A la fin du défilé, les mannequins se sont mises à danser aux accents du tube de Cyndi Lauper "Girls just want to have fun", sous les applaudissements du public.


Alexander McQueen collection automne-hiver 2008/2009 Photo : François Guillot/AFP

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Dans la soirée, Alexander McQueen a mis en scène des femmes en robe-tutus, d'abord asymétriques et noires, puis blanches, plus volumineuses et accompagnées de sombres manteaux en velours brodés.

Les mannequins évoluaient autour d'un arbre voilé de blanc, planté au milieu de la salle.

Les bijoux de tête, les souliers plats brodées d'or contribuent à l'allure majestueuse de ce vestiaire qui fait la part belle aux plumes et à la fourrure.

La dernière pièce de la collection, un manteau de reine rouge vif, a été salué par des applaudissements nourris.

Par Dominique SCHROEDER

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