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Défilés parisiens : cuirasses futuristes, Egypte pharaonique et princesse rock

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27 sept. 2008

PARIS, 27 sept 2008 (AFP) - Le styliste britannique Gareth Pugh a réussi samedi 27 septembre son examen de passage parisien, avec des silhouettes cuirassées en noir et blanc qui ont conquis le public de son premier défilé dans la capitale française.


Gareth Pugh collection printemps-été 2009 - Photo : PixelFormula

Le créateur, qui défilait jusqu'à présent à Londres, a présenté sa collection de prêt-à-porter féminin pour le printemps-été 2009 au Palais de Tokyo, au premier jour de la semaine de la mode.

Gareth Pugh aime l'histoire mais déjoue l'austérité des fraises du XVIe siècle en les gonflant en collerettes géantes qui se déploient généreusement autour du cou, ou se fendent pour dégringoler sur la poitrine.


Gareth Pugh collection printemps-été 2009 - Photo : PixelFormula

Le jeune homme, considéré comme l'étoile montante de la mode britannique, dessine des vestes aux épaules en pointe, aux bras articulés comme des armures, des tenues comme des pourpoints sur des jambes fuselées en collants/caleçons moulants.

Des épaules en 3D, une arête comme un bec sur la poitrine qui masque le visage, la géométrie bicolore qui coupe les silhouettes en deux apportent une note futuriste à la collection qui a été très applaudie.


Kris van Assche collection printemps-été 2009 - Photo : PixelFormula

Le Belge Kris Van Assche, par ailleurs styliste de Dior Homme, voit au contraire l'été tout en fluidité et mêle non pas les époques mais masculin et féminin, chic et sport...

Ses ondoyants bermudas à taille élastiquée s'accompagnent de vestes ou de gilets d'homme, les débardeurs en jersey se superposent, les micro-jupes se ferment par une bretelle. Les décolletés de longues robes noires ou champagne découvrent des tatouages.


Kris van Assche collection printemps-été 2009 - Photo : PixelFormula

Auparavant, le Louvre avait accueilli le premier défilé de mode égyptienne organisé à Paris, celui de la styliste Marie Bishara, qui veut séduire la planète mode avec une collection en lin, soie et coton, "contemporaine mais enracinée dans l'histoire" de son pays.

Marie Bishara est directrice artistique et vice-présidente du groupe Bishara qui emploie 1.300 personnes en Égypte où il possède ses propres usines de tissage et d'impression, et produit plusieurs lignes masculines et féminines.

Des robes courtes sans manches sont ainsi directement inspirées des galabieh, longues robes traditionnelles masculines.

La collection fait honneur au savoir-faire des brodeuses égyptiennes. Des palmiers, des obélisques, des tentes stylisés, des scarabées, symboles de naissance et de renaissance, la "clé de la vie", le dieu Horus ou des hiéroglyphes rappellent les rives du Nil. Des pierres semi-précieuses (turquoise, ambre) dessinent des encolures comme des plastrons pharaoniques.

Bien que membre de la famille royale thaïlandaise, la princesse Sirivannavari Nariratana préfère manifestement l'éclat sombre du rock à l'apparat royal.

Sous les dorures et les lustres de cristal d'un très chic hôtel parisien, elle a fait défiler des silhouettes moulées dans des combinaisons noires, des pantalons slim en lamé argent et daim rose ou turquoise.

Des micro-blousons en lamé, des bottines à multibrides cloutées, des broderies en métal et corde tressée, des clous en cuir et en cristal et autres zips et chaînes complètent l'allure de ces femmes qui regardent le monde d'un oeil farouche, une mèche de cheveux tombant sur leurs sourcils charbonneux.

Par Dominique SCHROEDER

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