PARIS, 2 oct 2006 (AFP) - Quatre militants anti-fourrure ont occupé lundi 2 octobre une boutique de Jean-Paul Gaultier à Paris pour dénoncer l'utilisation de fourrure dans ses collections, maculant les vitrines de peinture rouge aux cris de "Gaultier assassin, Gaultier boucher !", a constaté un journaliste de l'AFP.

Activistes anti-fourrure de la PeTA dans les vitrines d'une boutique parisienne de Jean-Paul Gauliter - Photo : Eric Feferberg/AFP

Les militants de la PeTA, fondation américaine de protection des animaux, dont sa présidente Ingrid Newkirk, sont entrés dans la boutique avenue George-V en se faisant passer pour des clients, en début d'après-midi.

Puis ils se sont glissés dans les vitrines qu'ils ont badigeonnées de peinture rouge "pour symboliser le sang et la souffrance animale". Ils ont placardé des affichettes présentant la photo d'un renard dépecé sur lesquelles on pouvait lire : "Ici, la mort à vendre".

Les deux vitrines présentaient des pièces de fourrure que le personnel a rapidement retirées sans qu'elles aient été abîmées. Dépassés par les événements alors que la quinzaine de la mode a débuté à Paris, les vendeurs ont tenté à plusieurs reprises de couvrir les cris des manifestants en diffusant une chanson de Madonna, que le couturier habille depuis des années.

Les quatre activistes se sont recouvert le visage de peinture rouge et de fourrures qu'ils avaient amenées avec eux, devant de nombreux photographes et cameramen de presse informés de l'opération plusieurs jours à l'avance.

"Depuis des années, Jean-Paul Gaultier ne répond pas à nos demandes de ne pas utiliser de fourrure. Son talent n'a pas besoin de fourrure, d'ailleurs. Après la méthode douce, nous employons la manière forte", a indiqué le porte-parole de la PeTA, Michael McGraw.

Appelée par la direction de la boutique de luxe, la police a interpellé les quatre militants qui, toujours aux cris de "Gaultier assassin" ont été emmenés dans deux fourgons, ainsi qu'au moins deux journalistes, a constaté l'AFP.