En Grande-Bretagne, la distribution de mode a souffert suite à la faillite de BHS

Auteur :

Sandra Halliday

Publié le
10 janv. 2017

L'an dernier, 30 grandes et moyennes chaînes de magasins ont définitivement fermé leurs portes au Royaume-Uni, soit une progression de 20 % sur un an. Parmi la fermeture de 1 504 magasins (contre 728 en 2015), le secteur de la mode est clairement surreprésenté.

Toutefois, sans compter l'impact de la fermeture de BHS, ces chiffres sont en réalité les moins élevés depuis 2010, et parmi les plus bas de la dernière décennie. Les données issues du Centre for Retail Research montrent par ailleurs que, si le nombre de fermetures comptabilisées en 2016 est parmi les plus bas depuis 2007, le nombre de travailleurs affectés par ces fermetures a par contre été le plus élevé. L'an dernier, 26 110 travailleurs ont été affectés, contre seulement 6 845 en 2015, ici encore largement en raison de la faillite de BHS.

La chaîne de magasins exploitait 164 magasins et employait 11 000 personnes avant son placement sous administration judiciaire le 25 avril de l'an dernier. Les derniers magasins britanniques ont été fermés en août et le groupe a été repris par le groupe qatari Al Mana, qui a relancé l'enseigne en ligne.

Parmi les autres enseignes ayant fait défaut en 2016, on compte la chaîne écossaise de mode féminine Ness, qui a été placée en redressement le mois dernier. Toutefois, les 105 employés ont conservé leur poste et l'enseigne poursuit son activité. American Apparel a fermé ses magasins britanniques, à l'exception d'une boutique, après la mise en redressement de sa maison mère aux États-Unis. La mesure a affecté 95 employés travaillant dans 13 magasins.

Le groupe Gap a aussi annoncé la fermeture de l'ensemble de ses magasins Banana Republic, ici encore à l'exception d'une boutique, au Royaume-Uni. Enfin, la chaîne Austin Reed a fermé ses portes en juin, affectant 1 000 employés répartis entre 155 magasins.