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3 juil. 2015
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Enchères, documentaires : la semaine de la haute couture, c'est aussi hors podiums

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AFP
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3 juil. 2015

Une vente aux enchères de pièces de haute couture, des documentaires sur Hubert de Givenchy, la robe vichy immortalisée par Brigitte Bardot et les premiers pas de Raf Simons chez Dior : la mode vit aussi hors des podiums pendant la semaine de la haute couture parisienne.

Modèle Christian Dior haute couture automne-hiver 1957-1958


Haute Couture vintage

D'une robe Paul Poiret, de 1924, à un bustier cage de Yohji Yamamoto, de 2006, d'un tailleur Balenciaga à une veste spaghetti de Jean-Charles de Castelbajac, d'Yves Saint Laurent à Azzedine Alaïa, l'antiquaire de mode Didier Ludot met en vente le 8 juillet, chez Sotheby's, à Paris, une partie de sa collection : au total 172 pièces, pour la plupart des créations de haute couture.

« En déménageant une réserve, j'ai redécouvert des robes que j'avais oubliées peut-être depuis plus de trente ans, je me suis dit qu'il était temps de les transmettre à quelqu'un d'autre et leur donner une nouvelle vie ! » explique Didier Ludot, le « roi du vintage » dont la boutique est installée au Palais Royal et qui compte d'illustres clientes comme Julia Roberts, Demi Moore, Sharon Stone.

Pour cette sélection il s'est inspiré du vestiaire vintage qu'une fidèle cliente américaine devenue amie, Sarah Wolfe, achète chez lui. Les estimations commencent à 400 euros. Le lot phare de la vente est une robe du soir de Cristobal Balenciaga de 1965, entièrement appliquée de plumes roses, qui appartint à Francine Weisweiller, mécène et amie de Cocteau. Elle est estimée entre 6.000 et 8.000 euros.

Hubert de Givenchy

Sa muse et amie Audrey Hepburn, son mannequin vedette Bettina, son maître Balenciaga : Hubert de Givenchy, 88 ans, revient sur les rencontres qui ont marqué sa vie et son exceptionnelle carrière, dans un documentaire réalisé par Eric Pellerin de Turckheim, diffusé dimanche sur Paris Première à 10h30.

Le couturier, grand amateur d'art, y livre ses souvenirs, entrecoupés par les témoignages d'anciens collaborateurs et amis: ses premiers pas chez le couturier d'après-guerre Jacques Fath, le lancement de sa propre maison en 1952, ses silhouettes à l'élégance confortable, au chic simple qui séduisent une clientèle américaine. Jusqu'à l'ultime défilé, en 1995, où il vient saluer, entouré de ses 60 ouvrières, sous les yeux de tous ses pairs dont Yves Saint Laurent (« le dernier leader » dans le luxe, dit-il).

La maison qu'il a fondée, propriété du groupe LVMH, a depuis 1995 l'Italien Riccardo Tisci comme directeur artistique.

La robe vichy

Consacrée par Brigitte Bardot, qui la porte lors de son mariage avec Jacques Charrier, en 1959, la robe vichy créée par le couturier Jacques Estérel, « artisan en robes et chansons », a connu un succès hors du commun. Un documentaire proposé sur Arte, dimanche à 12h05, retrace le destin de ce vêtement au style frais habillant la femme-enfant.

Son tissu est passé des tabliers de ménagère ou des nappes aux podiums des défilés, en passant par les sacs Tati, inspirant aussi les artistes. Si cette cotonnade à carreaux a longtemps en France été fabriquée dans la région de Vichy, ce motif dépasse les frontières hexagonales, puisqu'on le trouve depuis des siècles dans de nombreux autres pays, et chez des peuples comme les Masai.

Ce documentaire, signé Muriel Edelstein et Anna-Célia Kendall, est suivi d'un autre, le 12 juillet, sur une autre pièce phare de la garde-robe, le polo Lacoste.

Dior et moi

En salles en France le 8 juillet, Dior et moi, documentaire de Frédéric Tcheng, suit les premiers pas à la tête de la prestigieuse maison Dior du créateur belge Raf Simons, nommé en avril 2012 pour succéder à John Galliano.

Le film, diffusé sur Canal+ en janvier, est sorti en avril aux Etats-Unis. Le réalisateur a bénéficié d'un accès rare dans la maison fondée par Christian Dior en 1946.

Il a filmé au plus près les huit semaines précédant le premier défilé haute couture de Raf Simons pour la célèbre griffe, le travail de ce designer discret avec les talentueuses « petites mains » et collaborateurs de la maison, les moments de stress intense et d'émotion avant le somptueux show final.

Par Anne-Laure Mondesert

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