Publié le
22 juin 2018
Temps de lecture
2 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

Enseignes : l’activité française a fléchi de 4,8 % en mai

Publié le
22 juin 2018

Si avril a présenté un vrai redoux pour les enseignes évoluant en France, avec une hausse de 4,7 % de l’activité à surface comparable, le mois de mai replonge ces distributeurs dans une spirale négative. Les ventes ont en effet reculé de 4,8 % par rapport à mai 2017 (+0,5 % enregistrés à l’époque).


Les centres commerciaux de centre-ville ont vu leur ventes baisser de 9 %. - DR


La Fédération pour la promotion du commerce spécialisé (Procos), qui publie ces résultats, pointe différents éléments perturbateurs : notamment le fort nombre de jours fériés pendant le mois de mai, mais aussi une météo très changeante et dégradée. Les grèves continueraient en outre de peser sur les comportements d’achat des Français.

Il est un secteur qui a fortement reculé en mai, après avoir mené la danse en avril : celui de l’équipement de la personne. Les ventes des spécialistes mode et accessoires ont ainsi vu leur chiffre d’affaires dévisser de 8,5 % à surface comparable. Tandis que la maison (-1 %) et les activités culture-loisirs (-2,5 %) ont mieux résisté.

Il faut aussi noter que tous les types d’emplacement sont impactés par le recul des ventes, centre-ville (-6 %) comme périphérie (-4,1 %). Les centres commerciaux de centre-ville présentent eux la plus forte baisse, à -9 %.

Se pose aussi la question de l’influence des « French Days » (27 avril au 1er mai), la nouvelle période de rabais instaurée par plusieurs pure players, qui aurait pu conduire à une anticipation des achats fin avril. Comme l’exprime le délégué général de Procos, Emmanuel Le Roch, qui déplore un manque de concertation des organisateurs avec tous les acteurs du commerce pour cet événement, « l’impact pour les enseignes spécialisées a été assez faible ».

La reprise n’est de fait pas à l’ordre du jour et ne s’annonce même pas. Le cumul des cinq premiers mois présente une baisse globale de l’activité de l’ordre de 2,7 %. Et le mois de juin ne se présente pas sous les meilleurs auspices. « Nous nous orientons vers un mauvais mois de juin », avance François Feijoo, PDG du groupe Eram et président du Procos, alors que les soldes sont censés débuter le 27 juin. « Une reprise pourrait s’amorcer en octobre prochain, l’Insee prévoyant une petite hausse de la consommation due à la baisse de la taxe d’habitation », relève Emmanuel Le Roch.

Enfin, la fréquentation des points de vente, mesurée par le baromètre Procos/Stackr, a épousé la baisse des ventes le mois dernier avec une chute de 5,3 % du passage des consommateurs en magasin. Détail intéressant, les très grandes villes abritant plus de 500 magasins ont limité la casse, affichant ainsi une baisse de 2 % seulement.

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 FashionNetwork.com