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6 mars 2016
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Fashion Week : entre ultra-féminité et looks unisexe

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AFP
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6 mars 2016

Entre la douceur sensuelle de Nina Ricci, les silhouettes à la taille ceinturée de Véronique Leroy, Mugler ou Elie Saab, et la collection unisexe de Vivienne Westwood, les défilés parisiens ont offert samedi des visions contrastées de la mode de l'automne-hiver prochain.


Nina Ricci - Fall-Winter2016 - Womenswear - Paris - © PixelFormula


Les amoureuses de Nina Ricci

Au son d'un tango défilent des femmes sensuelles, vêtues de matières aux effets chatoyants. Les jupes droites arrivant à mi-mollet sont fendues, tout comme les longs manteaux, pour plus de légèreté.

Le vestiaire associe rigueur et douceur, avec des vestes masculines, mais aussi de délicates robes nuisettes, des volants, des collants fins, de voluptueux manteaux de fourrure.


Nina Ricci - Fall-Winter2016 - Womenswear - Paris - © PixelFormula


La dentelle des robes a été traitée spécialement pour un effet brillant et craquant, tandis que le velours prend un aspect liquide évoquant la pluie. La silhouette est allongée, avec des manches souvent démesurées.

Le directeur artistique Guillaume Henry avait en tête « des femmes amoureuses ». « C'est une femme qui doit faire de l'effet sans se forcer », explique le créateur, dont l'une des références est l'actrice Romy Schneider. « Elle incarne la beauté, la grâce, c'est quelqu'un qui n'était pas nécessairement dans le contrôle, mêlant une forme d'assurance folle et de fébrilité, c'est ça pour moi la femme Nina Ricci. »

Véronique Leroy très eighties

Les années 1980 planent sur la collection de Véronique Leroy. L'heure est au glamour qui brille : les boucles d'oreille sont imposantes, les ceintures larges et dorées.


Veronique Leroy - Fall-Winter2016 - Womenswear - Paris - © PixelFormula


Les shorts se portent avec des collants en maille légère et ajourée. La silhouette est allongée par des cols roulés ou des foulards noués autour du cou, et des bottines blanches à talons.

Accessoire indispensable du vestiaire : des chaînes, reliées à un sac, et qui s'attachent à la ceinture façon biker. Autre clin d'oeil à l'univers de la route : les photographies d'automobiles imprimées sur les robes, jupes et pantalons.

Mugler tribal

Sur un podium en terre battue évolue une tribu de femmes sexy. Le cuir ouvre le bal, avec un ensemble pantalon-haut asymétrique, ou des jupes à larges franges dont le mouvement accompagne la marche.


Mugler - Fall-Winter2016 - Womenswear - Paris - © PixelFormula


Le noir est le roi de la palette, qui comporte des touches de bordeaux, de jaune, d'orange. Dans cet univers de savane, les motifs léopard se déclinent en broderies de fils argentés sur les hanches et les décolletés, ou en taches de velours sur du tulle.

Les gitanes d'Elie Saab

Elie Saab est connu pour son univers de princesses orientales. Mais pour l'automne-hiver prochain, le créateur libanais s'est inspiré « l'attitude bohème », avec des silhouettes de gitanes.


Elie Saab - Fall-Winter2016 - Womenswear - Paris - © PixelFormula


Cette Carmen du 21e siècle porte une majestueuse robe noire à grosses fleurs rouges, sous un blouson en cuir de style perfecto, ou une robe carmin largement décolletée, à manches fluides et très longues. Les robes couvertes de dentelles et de volants se déclinent en noir ou violet. Très présentes également, la fourrure et les fines franges qui volent au gré des mouvements.

Les pois sont un motif récurrent de la collection, sous forme d'imprimés, de dentelles ou de perles multicolores recouvrant une majestueuse et légère robe à cape marine, ou une blouse ceinturée.

Westwood : Monsieur à l'honneur

Vivienne Westwood travaille depuis de longues années avec son mari Andreas Kronthaler, mais cette collection est la première explicitement attribuée à ce dernier.


Andreas Kronthaler for Vivienne Westwood - Fall-Winter2016 - Womenswear - Paris - © PixelFormula


Ce défilé « Andreas Kronthaler pour Vivienne Westwood », comme les précédents, joue les mélanges de genres et la mode unisexe : les femmes portent des vestes masculines à épaules imposantes, des blousons XXL, les garçons sont en jupe, juchés sur des chaussures à plate-forme. L'excentricité est toujours là, avec les mix d'imprimés et les asymétries.

Andreas « a fait la collection la plus avant-gardiste de notre oeuvre », a déclaré Vivienne Westwood. « Au cours des ans, il a pris le contrôle de tout le travail expérimental, et j'ai dû suivre (...) Je pense qu'il est le plus grand créateur du monde », a tranché la Britannique.

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