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15 mars 2018
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Germaine des Prés crée de la lingerie en fibre de lait

Publié le
15 mars 2018

Déjà sept ans que l’histoire de Germaine des Prés s’écrit entre le quartier parisien dont elle tire son nom et l’Inde. Pascale Gransagnes Larere, sa fondatrice, explique les origines germanopratines de manière très pragmatique : « C’est là que je vis et que la marque a été inventée quand une année pour Noël j’ai cousu des dessous pour mes amies et qu'ils ont eu un succès fou ». Quant à l’Inde, c’est le pays où, ancienne scénariste, elle se rendait pour écrire.
 

Une nuisette en dentelle signée Germaine des Prés - Instagram @germaine_des_pres


C’est aussi là que sont produites ses culottes colorées et sa ligne de homewear lancée plus récemment. Mais c’est surtout dans ce pays que Pascale Gransagnes Larere a découvert sa dernière matière phare, la fibre de lait, dont elle se sert pour réaliser culottes et vêtements d’intérieur. Lingerie, pantalons, tops ou encore nuisettes, tous créés à partir de ce tissu au fini plus lourd que du coton et au toucher particulièrement soyeux, obtenu grâce à la caséine, la protéine contenue dans le lait. Après un passage à l'état de pâte, elle est transformée, suite à un processus complexe, en fils assemblés pour constituer ce tissu naturel. 
 
« J’ai découvert cette matière dans une ferme organique indienne et j’ai voulu l’exploiter sur mes modèles. J’aimerais continuer à développer cet aspect de la marque, en réfléchissant à d’autres pièces constituées de matières naturelles », explique la fondatrice de la marque qui vend ses nuisettes en fibre de lait à 150 euros, soit le double du prix de celles en coton.

Ces nouvelles créations viendront grossir l’offre de Germaine des Prés, à l’origine composée uniquement d’un modèle de culotte en voile de coton décliné en 14 coloris. Aujourd’hui, en plus de la classique en dentelle, la griffe parisienne propose une version à froufrous, une autre imprimée ainsi qu’une en coton et soie. En tout, les clients peuvent désormais choisir entre 70 déclinaisons différentes pour des prix allant de 18 à 21 euros.
 
Ce à quoi s’ajoute une ligne homewear, composée de deux modèles de nuisettes, de débardeurs et bientôt, de shorts ou encore de pantalons. Si Pascale Gransagnes Larere ne projette pas d’ouvrir une boutique pour distribuer ses collections qui s'étoffent au fil des ans, Germaine des Prés est présente dans 250 points de vente dans le monde, dont la majorité (150 exactement) se trouve à l’étranger.
 
C’est d’ailleurs hors des frontières hexagonales qu’elle réalise 60 % de son chiffre d’affaires grâce aux marchés que sont l’Italie, l’Angleterre, l’Allemagne et les Etats-Unis. Au Japon, elle a même collaboré avec l’édition locale du magazine Elle à l'occasion de l'anniversaire du titre.
 
En France, les produits estampillés Germaine des Prés sont disponibles chez Inès de la Fressange, Merci ou encore Leon & Harper, en plus de magasins multimarques proches des plages et des stations balnéaires. Des localisations où ces créations se vendent très bien, car fabriquées sans lycra, elles ne font pas transpirer quand les températures grimpent.
 
Dernier atout charme, le packaging dans lequel les produits sont distribués. Pascale Gransagnes Larere essaye depuis ses débuts de limiter son empreinte écologique en minimisant autant que possible les pertes de matières. Elle a ainsi développé, avec les chutes de tissus, des pochons coordonnés dans lesquels sont vendus lingerie et nuisettes, mais aussi des petites boîtes en papier de coton, joyeux écrins pour ses culottes colorées, grâce auxquelles elle aimerait bien désormais séduire la Hollande et les pays nordiques.

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