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Guillaume Sarkozy met fin à une double carrière dans le textile et au patronat

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17 mai 2006

PARIS, 17 mai 2006 (AFP) - Guillaume Sarkozy, qui quitte jeudi la présidence de l'Union des industries textile en même temps que le Medef, abandonne à presque 55 ans une double carrière dans l'industrie textile et au patronat, dont il a brigué en vain la tête en 2005.


Guillaume Sarkozy en avril 2005 à Villers-Bretonneux, dans l'usine textile Tissage de Picardie Rinet, dont il était le PDG - Photo : Philippe Huguen/AFP

"J'ai 27 ans d'industrie et 15 ans d'engagement syndical derrière moi. C'est émouvant de regarder cette longue période pendant laquelle je me suis construit", déclarait ce responsable patronal au quotidien Les Echos du 15 mai.

Cet homme à la stature imposante -- il mesure 1,90 m --, né en juin 1951, déteste être confondu avec son frère cadet Nicolas, ministre de l'Intérieur, au point de se mettre en colère quand le Medef s'était trompé sur son prénom en mai 2005.

Ingénieur de l'Ecole supérieure des travaux publics (ESTP), il a d'abord travaillé pour IBM avant d'hériter par son beau-père d'une société de tissus, Tissage de Picardie.

Entré en 1979 dans l'entreprise comme directeur général, il en devient le PDG en 1981, fonction qu'il occupe jusqu'au dépôt de bilan de l'entreprise en 2006.

Outre cette PME d'une soixantaine de salariés, M. Sarkozy a défendu l'ensemble de la filière textile européenne et méditerranéenne, confrontées à la concurrence asiatique, au sein de l'UIT, d'abord comme président de la commission sociale (1992-1994) puis comme vice-président et enfin président (2000-2006).

Mais "qui dit textile dit angoisse et nombre de nuits écourtées", a avoué mercredi M. Sarkozy devant l'assemblée générale de l'UIT, en rappelant que le nombre d'emplois du secteur en France avait fondu de 1 million en 1979 à 91 000 en 2005.

Au-delà du textile, il s'investit au Mouvement des entreprises de France (Medef), au bureau du conseil exécutif de 2000 à 2005, et à la vice-présidence du Groupe des fédérations industrielles (GFI) de 2004 à 2006.

"Chaleureux", bon orateur, issu d'un secteur réputé pour la qualité de son dialogue social, il prend en charge au Medef la protection sociale de 2002 à 2005, et négocie à ce titre les réformes de l'assurance-maladie et des retraites.

Il est réputé "dur en négociation mais droit", rapporte Christian Larose, ancien responsable de la fédération CGT du textile.

Au printemps 2005, il brigue la tête du Medef avec l'ancien PDG du géant sidérurgiste Arcelor, Francis Mer, pour "réconcilier" petites et grandes entreprises.

Mais le tandem ne séduit pas au Medef. Outre le franc-parler de Francis Mer, le fait qu'ils viennent tous les deux du secteur de l'industrie, qui n'emploie que 20 % des actifs français, suscite des commentaires acerbes.

Ils n'auront pas été aidés non plus par leurs accointances politiques, en tant qu'ancien ministre de l'Economie (2002-2004) pour Francis Mer, et en tant que frère d'un potentiel candidat à la présidence de la République en 2007 pour Guillaume Sarkozy.

Parmi les hobbies de ce père de trois enfants figurent les mathématiques et l'équitation, a rappelé mercredi l'un des ses proches, le ministre de l'Industrie François Loos.

Par Anne RENAUT

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