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Hermès : le continent asiatique à nouveau moteur en 2017

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8 févr. 2018

Avec un chiffre d’affaires de 5,54 milliards d’euros en 2017, en hausse de 6,7 % (+8,6 % à taux de change constant) par rapport à 2016, Hermès peut s’enorgueillir d’avoir clôturé « une très belle année », grâce à « la contribution harmonieuse de tous ses métiers et de toutes les régions ». En particulier de l’Asie, qui représente près de la moitié des ventes de la maison de luxe, à 2,6 milliards d’euros, avec une progression organique de 9,2 % l’an dernier.


Le tout nouveau magasin du sellier à Hong Kong - Hermès


Les résultats en Asie sont d’autant plus significatifs si l’on exclut le marché japonais, pénalisé dans cet exercice avec un recul des ventes de 1 % (+4,1 % en organique), en raison d’une base de comparaison défavorable car très élevée. Le pays a en effet bénéficié en 2016 de la reprise économique après une longue stagnation.

En Asie-Pacifique hors Japon donc, où il a agrandi et rénové notamment trois magasins, le sellier a vu ses ventes grimper de 9,5 % (+11,3 % à taux de change constants), même si cette destination a enregistré un ralentissement au quatrième trimestre (-0,8 % en données publiées, +5,1 % en croissance organique).

Hermès, qui a toujours maintenu une croissance autour de 10 % dans l'Empire du Milieu ces dernières années, met en avant dans un communiqué « des perspectives favorables en Chine continentale et dans les pays d'Asie du Sud », ainsi qu’un « contexte qui s'améliore à Hong Kong et Macao ».

La marque, qui surfe sur la reprise et sur l’évolution du comportement des consommateurs de luxe chinois plus jeunes, plus connectés et plus sophistiqués, vient d’inaugurer début janvier un nouveau point de vente de 850 mètres carrés répartis sur trois niveaux au cœur de Hong Kong, dans le centre commercial de Landmark.

En Europe, la croissance a atteint 6,9 %, à 1,8 milliard d’euros en 2017. Si l’on exclut la France où le magasin de l’avenue George V est en travaux, pesant 755 millions d’euros, avec une hausse de 5 %, les ventes d’Hermès dans le Vieux Continent ont augmenté de 8,3 % l’an dernier, s'appuyant sur les ouvertures et les agrandissements des magasins de Londres, Munich et Copenhague.

En Amérique, la progression des ventes a été de 5,8 % (+7,7 % à taux de change constant). C’est au Canada et aux Etats-Unis que le fabricant des célèbres sacs Birkin et carrés de soie a déployé sa nouvelle plateforme Internet, qui sera lancée en Europe au premier semestre 2018, puis en Chine en fin d’année.

La maison, qui souligne comment sa croissance annuelle « est particulièrement saine puisqu’elle repose essentiellement sur une augmentation des volumes », n’en rappelle pas moins « l’impact négatif des devises résultant du renforcement de l’euro fin 2017 ». Un impact qu’elle estime à 100 millions d’euros sur le chiffre d’affaires annuel.

La fin de l’année laisse entrevoir en particulier un ralentissement avec un chiffre d'affaires s'établissant à 1,5 milliard d'euros au quatrième trimestre, en baisse de 0,4 % par rapport à la même période de 2016, mais en hausse de 4,6 % à taux de change courants. Un ralentissement qui a touché aussi sa principale division, soit celle de la maroquinerie, dont les ventes ont stagné au dernier trimestre (+0,1 %), progressant de 5,8 % à taux de change constant, là où les analystes tablaient sur une hausse de 8 %.

En dépit de ce bémol, Hermès a revu à la hausse ses perspectives de rentabilité. En 2016, la maison avait vu sa marge opérationnelle ressortir à 32,6 % de ses ventes totales. « Grâce à la très bonne productivité de ses sites de production et à l’impact positif des couvertures de change, la rentabilité opérationnelle 2017 devrait être proche du niveau record du premier semestre, qui avait atteint 34,3 % », a indiqué la maison.

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