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Iran : Benetton dans la ligne de mire des autorités

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1 oct. 2007

TEHERAN, 1 oct 2007 (AFP) - Plusieurs députés, notamment le président du Parlement, le conservateur Gholamali Hadad Adel, ont dénoncé l'influence "néfaste" de la marque Benetton dans les habitudes vestimentaires des Iraniennes, ont rapporté lundi 1er octobre les journaux.


Des policiers iraniens rappellent à l'ordre des jeunes femmes sur leur tenue vestimentaire - Photo : AFP

"Il faut empêcher l'influence et l'intervention néfastes sur la mode féminine de l'investisseur sioniste Benetton qui agit avec le soutien de la mairie de Téhéran", écrivent cinq députés ultraconservateurs dans un texte lu par le président du Parlement, selon le quotidien Siassat Rouz.

Le texte a été signé notamment par Fatemeh Alia, une députée très active dans tout ce qui touche aux habitudes vestimentaires des femmes, et Javad Arianmanesh, membre de la commission culturelle du Parlement.

Le quotidien affirme que Luciano Benetton, qualifié sans autre précision de "milliardaire lié au réseau sioniste mondial", a été invité à Téhéran pour inaugurer plusieurs magasins dans la capitale et d'autres villes du pays.

La mairie de Téhéran est dirigée par Mohammad Bagher Ghalibaf, un conservateur modéré hostile au président iranien Mahmoud Ahmadinejad.

Après avoir lu le texte des députés, le président du Parlement a pris la parole pour critiquer la marque qui n'utilise pas le persan.

"Les deux magasins que j'ai visités n'utilisaient pas le persan. Les inscriptions étaient toutes en anglais, ce qui est contraire à la loi", a déclaré Hadad Adel, cité par le quotidien réformateur Etemad-Melli.

Benetton a ouvert quatre magasins à Téhéran, deux à Machhad (nord-est) et un à Yazd (sud), vendant essentiellement des vêtements pour les enfants et les femmes.

D'autres magasins doivent être ouvert dans les mois à venir.

Ces dernières années, des marques étrangères, notamment Louis Vuitton, Dolce & Gabbana, Dior ou L'Oréal ont fait leur apparition dans les magasins.

En 2006, le Parlement a voté une loi pour la promotion de la mode iranienne et islamique afin de combattre l'influence occidentale.

Cette année, la police a lancé une vaste campagne de moralisation contre les femmes mal voilées mais aussi l'influence de l'Occident dans la mode et les coiffures des jeunes.

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