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Italie : le secteur mode et textile revoit ses prévisions à la baisse pour 2015

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2 déc. 2015

L’industrie italienne du textile et de l’habillement, qui tablait en juin sur une hausse de 3,8 %, doit revoir ses prévisions à la baisse.

Selon les chiffres publiés par le Sistema Moda Italia (SMI), organisme patronal qui réunit les entreprises du secteur, le chiffre d’affaires des entreprises de toute la filière mode est attendu pour 2015 à 52,6 milliards d’euros, soit en progression seulement de 1,1 % par rapport à 2014.

Selon ces estimations, les ventes de la filière textile devraient augmenter en 2015 d’un petit 0,1 %, tandis que celles du secteur de l’habillement devraient progresser de 2 %.

Giorgio Armani, printemps-été 2016 - © PixelFormula


Le scénario prévu a dû être revu en raison des innombrables turbulences politiques, économiques et financières, qui se sont accumulées depuis le début de l’année, des crises russe et grecque, en passant par la volatilité des devises aux soubresauts de la bourse chinoise, sans oublier les récents actes de terrorisme.

« Ces prévisions beaucoup moins optimistes s’expliquent par les mauvaises performances que nous avons enregistrées sur certains marchés. Entre janvier et août, nos exportations se sont écroulées, par exemple, en Russie, où elles ont chuté de plus de 32 % », explique le président de SMI, Claudio Marenzi.

« En Chine, nous avons ralenti, tandis que dans nos principaux débouchés, nous n’avons guère brillé avec, sur la même période, -1,9 % en Allemagne et -2,8 % en France », souligne-t-il encore.

Ces baisses ont été compensées, toutefois, par la forte hausse des exportations italiennes sur d’autres marchés, tels que les Etats-Unis (+20,9 %), le Royaume-Uni (+10,1 %) ou encore Hong Kong (+15,2 %).

Mais dans l’ensemble, l’export italien a ralenti le rythme, s’élevant à 29 milliards d’euros en 2015 et ne croissant que de 1,9 % par rapport à 2014, tandis que les importations se sont envolées de 6,1 %, à 20,4 milliards d’euros.

Dans ce contexte, la balance commerciale de la mode italienne est attendue elle aussi à la baisse, avec un excédent de 8,5 milliards d’euros au lieu des 10 milliards prévus dans un premier temps. Cet excédent va ainsi s’inscrire en baisse de 6,9 %, alors qu’il avait déjà diminué de 3,9 % en 2014, à 9,16 milliards d’euros.

Le marché domestique semble quant à lui avoir le plus grand mal à décoller avec une diminution prévue de 0,8 % des ventes. Mais si l’on ne tient compte que des ventes sell-out vers le consommateur final, alors la baisse est de 2,7 %, selon les données analysées jusqu’en août par Sita Ricerca.

L’an dernier, enfin, le secteur a perdu 333 entreprises (-0,7 %) et 1 200 emplois (-0,3 %). « L’hémorragie ralentit, mais elle continue. Il y a des entreprises, qui vont très bien et d’autres très mal, souvent parce qu’elles se sont positionnées sur un seul marché. Et quand ce marché s’écroule, tel que la Russie, elles chutent avec lui », conclut Claudio Marenzi.

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