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25 août 2010
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L'Oréal renoue avec son niveau de rentabilité d'avant la crise

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Les echos
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25 août 2010

L'Oréal semble bien avoir tourné la page de la crise. Pas celle de l'affaire Bettencourt, qui place l'héritière du groupe, au coeur d'une polémique politico-financière, mais celle liée à la conjoncture.

Sur le premier semestre, le numéro un mondial des cosmétiques a en effet retrouvé un niveau de marge opérationnelle record à 17,3 % du chiffre d'affaires contre 15,7 % l'an dernier, Ce niveau, supérieur aux attentes des analystes, était celui du groupe en 2008 avant d'entrer dans les turbulences économiques mondiales.

Son résultat d'exploitation a, lui, progressé de 21,5 %, à 1,7 milliard, conséquence du contrôle des coûts, en termes industriels ou du gel des embauches engagé depuis deux ans. La division produits de luxe, en particulier, avec Lancôme ou Yves Saint Laurent Beauté, a fortement amélioré sa rentabilité, tandis qu'elle est en léger recul pour les produits grand public (L'Oréal Paris, Garnier…) et ceux vendus en pharmacie (Vichy, La Roche-Posay..). Le résultat net part du groupe est en croissance de 16,5 %, à 1,4 milliard.

Les ventes de L'Oréal sont elles aussi reparties. Le chiffre d'affaires sur ce début d'année a ainsi progressé de 6,3 % à taux de change constant, pour s'établir à 9,7 milliards d'euros, et de 10,2 % en données publiées grâce à l'impact positif des parités monétaires. L'ensemble des divisions enregistre une hausse de leur activité sur l'ensemble de la planète. Pour le second semestre, le patron du groupe Jean-Paul Agon se dit confiant sur la capacité de L'Oréal à renforcer ses ventes et à améliorer encore sa rentabilité, malgré les incertitudes économiques.

L'avenir du groupe semble en revanche plus incertain du côté de Nestlé qui détient 29,8 % du capital de L'Oréal. Le patron du géant suisse de l'agroalimentaire, Peter Brabeck, a jeté un pavé dans la mare en déclarant dans un journal suisse : , concernant la participation de son groupe dans L'Oréal. Le dirigeant a précisé : des relations entre les deux entreprises. En attendant, il juge la présence de Nestlé au capital de L'Oréal . Jusque-là, Nestlé avait toujours prôné le statu quo.

Selon un pacte signé en février 2004, si Nestlé décidait de vendre ses parts, le suisse devrait en priorité les proposer à la famille et vice versa, et cela jusqu'en 2014. A contrario, Nestlé ne peut pas augmenter sa participation dans L'Oréal du vivant de Liliane Bettencourt, ni pendant six mois après sa disparition« Nous n'avons pas encore décidé ce que nous voulons »« Le conseil d'administration m'a demandé de réfléchir aux formes que pourrait prendre le développement à long terme »« très positive pour les actionnaires des deux groupes »

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