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L'affaire de Palace Parfums, société vidée par ses patrons, jugée à Dieppe

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27 juin 2006

DIEPPE (Seine-Maritime), 27 juin 2006 (AFP) - Des peines de 3 ans de prison ferme ont été requises contre les deux principaux accusés du procès des dirigeants de la société Palace Parfums, accusés d'avoir vidé leur usine sans en avertir les 48 salariés, mardi devant le tribunal correctionnel de Dieppe (Seine-Maritime).


une salariée de Palace parfums montre un courrier annonçant la cessation d'activité de la société, dans le hangar vide, le 7 janvier 2003 à Saint-Nicolas d'Aliermont - Photo : Eric Houri/AFP

L'affaire Palace Parfums avait fait scandale en janvier 2003 et donné naissance à l'expression "patrons voyous". Le ministre des Affaires sociales et de l'Emploi de l'époque, François Fillon, avait estimé qu'il s'agissait d'une "opération frauduleuse qui est passible de sanctions pénales pouvant aller jusqu'à la privation de liberté".

Les principaux accusés - de banqueroute, abus de biens sociaux et travail dissimulé -, le couple des franco-libanais Peggy Maaz et Nadim Khouri-Klink, qui avaient fui la France après l'affaire, étaient absents de l'audience, étant restés au Liban.

Le procureur Jean-Daniel Regnault a requis contre eux 3 ans de prison ferme et 50 000 euros d'amende, ainsi que le maintien du mandat d'arrêt délivré contre eux.

Seul membre présent du clan au procès, Rony Maaz, frère de Peggy et gérant de la société Parfum des champs, maison-mère de Palace Parfums, aujourd'hui disparu, dans un système extrêmement opaque.

Le président du tribunal Manuel Urbano a salué son "courage" d'être présent. Le procureur a requis contre lui 3 000 Euros d'amende.

Les anciennes employées de Palace Parfums, qui avaient retrouvé leur entreprise de conditionnement de parfums de Saint-Nicolas d'Aliermont vidée de son matériel et de ses stocks à leur retour de vacances de Noël, le 6 janvier 2003, étaient très nombreuses dans la salle du tribunal.

Elles ont été "ahuries" par ce qu'elles ont encore pu apprendre sur le fonctionnement du "système Maaz" et "à quel point" elles avaient "été traitées comme des bêtes", a réagi Sylvie Biot.

Au début de l'audience, Me Francis Szpiner, avocat de la famille Maaz, a remis à Me Marie-Pierre Mogel, avocate des employées, un chèque de 112 500 Euros, versés par la mère de Rony et Peggy Maaz, en rien mise en cause dans l'affaire. Me Szpiner l'a présenté comme une "reconnaissance de préjudice moral".

Le jugement a été mis en délibéré au 29 septembre.

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