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L'industrie française de la fourrure au chevet des victimes d'agressions de militants « animalistes »

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AFP
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12 déc. 2017

La Fédération française des métiers de la fourrure a dénoncé lundi « la recrudescence des incivilités visant des personnes portant de la fourrure » et annoncé la mise en place d'une hotline téléphonique pour « recueillir les témoignages d'agressions ».


Des manifestants nus, le corps maculé d'éclaboussures rouges de faux sang, rassemblés dans le centre de Barcelone pour protester contre la confection de manteaux en fourrure, le 11 décembre 2016 - AFP


« Face à l'activisme et aux contre-vérités des militants animalistes radicaux, ainsi qu'à la recrudescence des incivilités visant des personnes portant de la fourrure, la Fédération française des métiers de la fourrure crée le Centre national d'information sur la fourrure et met en place une hotline d'assistance aux victimes », a indiqué dans un communiqué cette organisation professionnelle regroupant soixante entreprises, des éleveurs aux maîtres fourreurs.

Elle affirme que « toutes les semaines, des amoureux de la fourrure se font agresser dans la rue verbalement ou physiquement par des militants radicalisés », précisant que cette « hotline SOS agressions animalistes », au 06.17.66.23.54, proposerait un service « d'écoute, d'information et d'orientation juridique ».

Le « Centre national d'information sur la fourrure », qui disposera d'un site Internet « dans les semaines à venir », « a d'abord pour vocation d'informer le public sur la réalité de la filière et ses engagements en termes de responsabilité », ajoute le communiqué.

La Fédération fustige « l'hypocrisie de maisons de mode qui, soudainement, dénigrent la fourrure pour en tirer un profit d'image, mais continuent d'avoir recours à d'autres matières animales... stratégie à courte vue puisque demain cuir, laine et soie seront à leur tour la cible des attaques ».

De nombreuses marques se sont engagées à ne plus utiliser de fourrure animale, comme récemment la griffe de luxe Gucci jusqu'à l'enseigne française de prêt-à-porter masculin Devred 1902. La créatrice britannique Stella McCartney bannit quant à elle la fourrure, mais également le cuir de ses collections.

La filière s'en prend aussi aux « organisations animalistes qui vont jusqu'à faire volontairement la promotion de matières synthétiques imitant la fourrure dérivées du pétrole, non-biodégradables et donc polluantes, au profit de l'industrie pétrochimique ».

La Fédération française des métiers de la fourrure indique que ses fourreurs s'approvisionnent « à hauteur de 90 % dans des filières en cours de certification par le label européen WelFur portant sur des visons et des renards élevés en Europe » et qu'ils « se sont fixé pour objectif, d'ici 2020, de passer à 100 % de fourrure certifiée ».

Selon la même source, « la fourrure représente en France près de 300 millions de chiffre d'affaires et près de 2 500 emplois dans l'ensemble de la filière » et « le marché est actuellement en progression, de l'ordre de 5 % par an ».

« Les véritables victimes sont les animaux exploités pour la production de fourrure », s'insurge Peta (People for the Ethical Treatment of Animals) dans un communiqué. « Dans cette industrie cruelle, des visons, des renards, des chinchillas, des chiens viverrins, des chats et bien d'autres animaux vivent confinés dans des cages et sont gazés, électrocutés ou battus à mort », poursuit l'association.

« L'heure est à la compassion : aujourd'hui, la plupart des consommateurs ne veulent pas porter la peau d'animaux qui ont été maltraités de la sorte », assure encore Peta, qui se dit prêt à continuer « de défendre les intérêts des animaux torturés et massacrés pour les fabriquer » et met en avant les alternatives existantes à la fourrure ou au cuir.

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