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L'octogénaire La Redoute veut être "branchée"

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3 nov. 2007

PARIS, 3 nov 2007 (AFP) - A la veille de ses quatre-vingts ans, La Redoute veut être autant "urbaine que rurale" et être "branchée" en étoffant son catalogue mais aussi en multipliant les mini-collections sur internet et en développant un réseau de boutiques.


La Redoute catalogue des fêtes 2007 - Photo : La Redoute, AMPM, So'Home

Le temps est loin du catalogue unique qui, en 1928, proposait quarante articles en tricot sur seize pages.

Outre le gros catalogue bi-annuel, qui comporte plusieurs pages réalisées à la dernière minute pour tenir compte des ultimes tendances, la société de vente à distance propose désormais des catalogues spécialisés et des "mini-collections" thématiques présentées uniquement sur internet, renouvelées tous les quinze jours et composées d'articles ne figurant pas dans les catalogues.

La Redoute est aujourd'hui "autant urbaine que rurale" et "commence à avoir une image branchée", estime son président Bertrand de Talhouët. Selon lui, elle n'est "pas seulement un distributeur" dans vingt-trois pays mais "un créateur" de mode et incarne à l'étranger, notamment en Russie, une certaine "French touch".

Le catalogue printemps-été 2008 doit être imprimé début novembre mais le bureau de style travaille "au minimum sur trois saisons en même temps", explique sa responsable, Françoise Lechantoux.

Les défilés des créateurs, suivis sur différents sites internet, "sont une source d'inspiration importante", indique-t-elle. "Il n'y a pas un créateur qu'on ne regarde pas, y compris à l'étranger". "OK, on les pille, mais entre eux, ils se pillent beaucoup", dit-elle.

Il s'agit de "rendre la mode des podiums accessible", explique Mme Lechantoux. "On va essayer de sortir tout ce qui va faire du style et du commerce". "Il y a des choses qu'on va prendre, d'autres pas". Par exemple, du défilé Balenciaga, "on va utiliser plus les imprimés que les formes".

Les modèles des créateurs sont "évidemment complètement retravaillés pour nos clientes", souligne-t-elle.

Autres sources d'inspiration, "les leaders d'opinion et les people", mais aussi les expositions, les salons professionnels, les bureaux de tendances.

Le bureau de style est "une espèce d'éponge. On doit tout voir, tout savoir. Notre filtre, c'est la marque", ajoute Mme Lechantoux. Ce qui n'empêche pas les ratés. Ces dernières années, La Redoute a ainsi "raté le jupon", plébiscité par les femmes mais absent de ses offres.

Une "tissuthèque" de 4 000 échantillons permet de visualiser 80 % de la collection avant sa réalisation.

Se voulant "réactive et créative", depuis un an et demi, La Redoute propose tous les quinze jours sur internet des collections temporaires de vingt-cinq à trente produits plus "mode" --et plus chers-- que ceux du catalogue.

Par ailleurs, depuis 1969, elle ouvre les pages de son catalogue à des créateurs qui y proposent des modèles exclusifs. Pour la deuxième saison consécutive, Christian Lacroix est l'invité pour le printemps-été 2008.

La marque veut également se rapprocher de sa clientèle (18 millions de personnes) en mettant en place une chaîne de boutiques de mode de 200 mètres carrés, baptisées "So Redoute". "Il est difficile de créer une image de marque si on n'est pas dans la rue", explique M. de Talhouët. Trois de ces boutiques existent actuellement. Elles devraient être une trentaine d'ici à la fin 2008, précise-t-il.

Par Dominique SCHROEDER

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