Publié le
21 mai 2015
Temps de lecture
3 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

Lanieri : premier e-shop de costumes sur mesure made in Italy

Publié le
21 mai 2015

Qui n’a jamais rêvé de se faire faire un costume sur mesure ? Avec le Web, cette pratique s’est démocratisée. Ce sont les Américains qui se sont lancés les premiers sur ce créneau avec des sites proposant la confection de costumes sur mesure, pour la plupart fabriqués en Chine. D’autres ont suivi leur trace en Italie, mais aussi en France.

« En fait, il manquait sur le marché mondial un service offrant une vraie qualité sartoriale 100 % made in Italy. C’est ainsi que l’idée de lancer le site lanieri.com nous est venue en 2012, pour se transformer en réalité fin 2013. L’objectif était de permettre aux clients du monde entier d’accéder facilement au savoir-faire artisanal italien grâce au Web », explique Riccardo Schiavotto, qui a fondé cette start-up avec quatre autres copains ingénieurs (Simone Maggi, Mattia Bernardi, Edoardo Iacopozzi et Alberto Vigada).

Une page du site lanieri.com


Les cinq fondateurs, qui avaient cumulé chacun de leur côté des expériences comme consultants, se sont connus durant un master post-universitaire, le College des Ingenieurs version italienne (la Scuola di Alta Formazione al Management) à Turin, où ils ont développé ce projet, qui a remporté dans la foulée le premier prix au concours pour jeunes entreprises innovantes Start Cup Piemonte Valle d'Aosta.

C’est là qu’ils se sont fait remarquer par l’historique tisseur de Biella, Reda, qui n’a pas hésité à investir dans l’entreprise naissante, devenant le principal actionnaire avec une part de 30 % de capital. Le reste est détenu à 40 % par les fondateurs et à 30 % par d’autres grands tisseurs de ce district piémontais spécialisé dans la laine. Les tisseurs italiens ont vu d’emblée en effet le potentiel de ce site, qui a conquis en un an un millier de clients pour un chiffre d’affaires 2014 de près de 500 000 euros.

« En 2014, plus de 60 % des clients sont revenus sur notre site, ce qui est un résultat très prometteur. Notre clientèle est pour l’instant principalement italienne et milanaise, mais nous avons aussi des commandes provenant d’Espagne, France, Angleterre, Suède, Portugal, Japon, Etats-Unis, Hong Kong », indique Riccardo Schiavotto.

Le succès de lanieri.com réside avant tout dans la facilité de son usage. C’est le choix du tissu qui détermine le prix du costume, qui reste inchangé quelles que soient les personnalisations demandées. Le site propose aussi des cravates. En cas de doute, on peut se faire envoyer un échantillon de cinq tissus à domicile pour 10 euros, qui seront déduits du prix final.

Un costume deux pièces dans un tissu Loro Piana, l’un des plus précieux parmi ceux proposés, revient à 850 euros, les moins chers tournent autour de 490 euros, tandis que la chemise en tissu Albini coûte dans les 70 euros.

Le sohwroom-boutique de Lanieri à Milan


Une fois choisi le tissu, le site en anglais et en italien propose un parcours simple, où à chaque étape le client peut choisir entre plusieurs solutions illustrées par des images et des conseils, le type de coupe, revers, boutons, poches, col, coutures, etc. qu’il souhaite pour son costume.

Ne reste plus qu’à prendre ses mesures, en suivant scrupuleusement les instructions sur le site. Lanieri travaille avec un atelier de couture industriel de Mantoue (Italie du Nord), qui réalise des costumes avec un entoilage partiel selon une confection semi-traditionnelle. La livraison est assurée dans les quatre semaines.

Pour se faire connaître davantage, l’entreprise italienne a ouvert l’an dernier quatre magasins éphémères à Milan, Londres et Rome. Elle vient d’inaugurer par ailleurs un showroom-boutique de 120 m² à Milan, dans le cœur du quartier Brera, au 8 de la Via Palermo, doté d’un « body scanner » en 3D permettant aux clients de prendre leurs mesures avec une précision quasi infaillible et de choisir sur place les tissus.

« Pour l’instant, nous sommes concentrés sur le marché italien. Comme prochaine étape, nous souhaitons nous développer en Angleterre, Allemagne et France sous forme de franchise », conclut Riccardo Schiavotto.

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 FashionNetwork.com