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Le musée des Arts Décoratifs de Paris expose les interdits et scandales vestimentaires

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24 oct. 2016

(AFP Relaxnews) - Le musée des Arts Décoratifs présente l'exposition "Tenue correcte exigée, quand le vêtement fait scandale", du 1er décembre au 23 avril 2017, qui revient sur les interdits et transgressions vestimentaires du XIVe siècle à nos jours. L'occasion de revivre les plus grands moments charnières de l'histoire de la mode où des créateurs et des personnalités ont défié les codes imposés.



Proposée avec une scénographie signée de la designer française Constance Guisset, l'exposition mettra en avant plus de 400 vêtements, accessoires, portraits caricatures, et petits objets, tous liés à des infractions commises au code vestimentaire imposé par la société, le savoir-vivre ou tout simplement le statut de chacun. L'exposition repose sur trois thèmes majeurs : "Le vêtement et la règle", "Est-ce une fille ou un garçon ?", et "La provocation des excès".

De scandaleux à iconiques
Si certaines silhouettes et vêtements à l'origine de scandales sont rapidement tombés dans l'oubli, d'autres en revanche sont devenus des incontournables des vestiaires féminins ou masculins, voire les deux. Difficile pour les plus jeunes d'imaginer, par exemple, que le blue jeans ait pu provoquer de virulentes critiques à son apparition, tout comme le baggy ou le smoking pour femme. Pourtant, la mise en avant de telles pièces a généré un véritable scandale à des époques données.

La partie "Le vêtement et la règle" reviendra sur les règles vestimentaires imposées en tout temps, de la Bible aux émissions de relooking en passant par les tenues exigées par le statut, notamment celui des hommes et femmes de pouvoir. Les sifflets de députés à l'encontre de Cécile Duflot pour une simple robe à fleurs en 2012 en sont la parfaite illustration.

S'il est aujourd'hui courant de voir des créateurs détourner des vêtements masculins pour le vestiaire de la femme, cela n'a pas toujours été le cas. Dans les années 1920, Gabrielle Chanel proposait pour la première fois des tailleurs dépouillés de tout artifice, empruntant des codes à la garde-robe masculine, et quatre décennies plus tard, Yves Saint Laurent présentait un smoking pour femme. Des révolutions dans l'univers de la mode, qui n'ont, à chacune de ces époques, pas connu que des louanges. Les hommes ont aussi cherché à féminiser leurs tenues, avec des jupes (Jacques Esterel, Jean Paul Gaultier), des vêtements moulants et du maquillage. Ce sont ces transgressions qui seront mises en avant à travers la thématique "Est-ce une fille ou un garçon ?".

L'exposition fera également la part belle aux provocations et aux excès : trop court, trop large, trop transparent, trop coloré, trop sombre, trop négligé ou encore trop moulant. De la mini-jupe aux pièces parées de plumes ou de fourrure en passant par le slim ou les vêtements déchirés, les visiteurs pourront revivre les plus grands scandales de la mode, et souvent, par extension, ses plus grandes évolutions.

Des défilés choc de 1980 à 2015 refermeront l'exposition, avec notamment la collection printemps-été 2000 inspirée des sans-abris de John Galliano pour Dior ou encore la collection printemps-été 2015 de Rick Owens mettant en avant des tuniques déstructurées qui laissaient entrevoir les parties intimes des mannequins.

"Tenue correcte exigée, quand le vêtement fait scandale" - 1er décembre au 23 avril 2017 - Musée des Arts Décoratifs (Paris Ier)

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