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Publié le
7 mars 2018
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Les Expatriés revoit ses prix pour l’automne-hiver 2018

Publié le
7 mars 2018

Lorsque Pauline Fournier-Bidoz et Marie-Charlotte Bonnet fondent Les Expatriés en 2014, elles imaginent une marque internationale haut de gamme à la production numérotée, où le vestiaire masculin répond à celui réservé aux femmes, encourageant les deux sexes à s’approprier les vêtements de l’autre.
 

Les Expatriés repositionne son offre prix avec sa collection automne-hiver 2018 - Les Expatriés


Quatre ans plus tard, la marque, présente pour la première fois au salon Tranoï, jouit désormais d’une petite notoriété et est distribuée sur trois continents (Europe, Asie, Amérique du Nord), dans 18 points de vente au total, dont 14 en France. Grâce à un tout nouveau partenaire dont le nom est gardé secret, la griffe s’apprête à accroître sa présence en multimarques dans l’Hexagone, à l'image de son arrivée au sein de la sélection pointue du magasin parisien Abou d’Abi Bazar, et hors des frontières françaises pour s’installer en Italie, en Espagne ou encore renforcer son activité au Japon avec sa collection automne-hiver 2018.
 
En plus de soutenir sa distribution, ce nouveau partenaire a endossé un rôle financier et a permis aux deux créatrices de revoir leur positionnement prix, diminué en moyenne de 30 %. Elles tiennent cependant à préciser : « les tarifs ont baissé parce que nous sommes aidées financièrement par des personnes venues nous trouver parce qu'elles croient en nous et en notre projet. Grâce à elles, nous produisons avec les mêmes façonniers qu’avant mais dans des quantités plus importantes ».

Leurs modèles, jusqu'ici produits à 100 pièces en moyenne, étaient tous numérotés. En fonction du nombre de commandes qu’elles recevront sur les prochaines collections, elles reverront ce système de numérotation : « Ce ne serait pas très cohérent de le maintenir si nous sortons une robe à 2 000 exemplaires », confirment-elles. « Dans ce cas, nous réserverons ce système à des collections capsules, produites en éditions limitées ». La chemise blanche a ainsi fait l’objet d’une première mini-ligne du genre, avec 30 copies pour chacun des trois modèles imaginés par les créatrices.
 
Si les deux jeunes femmes utilisent des matières françaises, japonaises et italiennes, pour la production, elles travaillent principalement avec des usines situées au Portugal pour les pièces en denim et jersey et en Pologne pour les chemises, les bas et les pièces à manches. Leurs ceintures en cuir, c'est en Inde qu'elles les fabriquent, tandis qu'elles font appel depuis peu à un atelier de l’Île Maurice pour les toutes nouvelles pièces en maille, qui feront leur arrivée dans la collection femme la saison prochaine.
 
Et si le duo à la tête de la marque rêve d’ouvrir un magasin à Paris avant de s'attaquer à d’autres capitales internationales, Pauline Fournier-Bidoz et Marie-Charlotte Bonnet tiennent à prendre leur temps, afin d'imaginer un lieu qui correspond à l’ADN des Expatriés et développer un univers lifestyle cohérent autour de celui-ci.
 
En attendant, elles déploient la vente directe via leur site Internet. Pour y arriver, elles ont fait appel à une community manager, mais aussi à une agence SEO qui leur a permis de progresser en termes de référencement grâce à des descriptions très complètes des produits et des conseils dignes de ceux que pourrait délivrer un vendeur en magasin. Un parti pris qui a permis à leur site marchand de réaliser 50 % du chiffre d’affaires des Expatriés sur la collection automne-hiver 2017.

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