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31 août 2016
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Les acteurs traditionnels du marché du bébé face au numérique

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31 août 2016

Selon Xerfi-Precepta, entre 2014 et 2015, le marché du bébé a connu un recul de 1,7 %, à 2,9 milliards d’euros. Une baisse de ventes qui devrait se poursuivre dans les prochaines années avant de remonter un peu et de se stabiliser en 2025 à 3 milliards d’euros. Cependant, il existe des disparités entre les différents segments. Très exposé à la concurrence des plates-formes d’échanges de biens d’occasion, le marché de la puériculture pourrait ainsi perdre jusqu’à 8 % de sa valeur au terme des dix prochaines années. « Tout porte à croire que les jeunes parents reporteront leurs économies vers des achats à dimension "plaisir", comme les vêtements et les jeux », indique l’étude de Xerfi-Precepta « Les marchés du bébé : quelles ripostes pour les distributeurs d’articles de puériculture, layette et jouets ? », menée par  Cécile Schoenberg.
 

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Les acteurs traditionnels du marché de l’enfant doivent en effet faire face à la révolution numérique qui modifie profondément le marché du bébé. Il faut désormais compter avec les géants du e-commerce généraliste (Amazon, Cdiscount...), les pure players spécialisés (Allobébé, Made in bébé...), les marketplaces (eBay...), mais aussi les acteurs de l’économie alternative et collaborative (Le Bon Coin...). Une concurrence qui engendre une baisse des prix, mais également  la convergence des offres et des modèles d’affaires.

Toutefois, même s’ils sont fragilisés, les réseaux spécialisés totalisent encore 54% des ventes totales, tandis que les hyper et supermarchés captent plus d’un quart du marché. Xerfi-Precepta note même que les acteurs des marchés du bébé ont poursuivi l’extension de leurs réseaux entre 2009 et 2015. Ainsi, 350 nouveaux magasins ont vu le jour, principalement des enseignes de vêtements (Tape à l’oeil, DPAM et Catimini) et de jouets (Starjouet et la Grande Récré). L’avantage de ces lieux réside par ailleurs dans la dimension conseil et de la garantie d’un service après-vente en cas de problème.

Et pour faire face à la concurrence des pure players, les enseignes traditionnelles renforcent leur stratégie omnicanale. D’autant que si l’audience des sites Web est plus élevée que le trafic en magasin, le taux de transformation, lui, est plus fort dans les points de vente. Même les pure players décident de passer au physique, comme Allobébé et ses cinq magasins dans le Nord de la France ou même le très pointu Smallable qui a ouvert en novembre 2015 sa boutique parisienne.
 
Ce seraient donc les modes de consommation alternative et collaborative qui représenteraient la plus grande menace pour les marchés du bébé. « Pourtant, trop peu d’acteurs traditionnels en ont pris la mesure. Seul Bébé 9 s’est lancé dans la pratique de l’occasion, en ouvrant des corners de dépôt vente et de location avec option d’achat en septembre 2015 », souligne l’étude de Xerfi-Precepta.

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