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25 févr. 2010
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Les exportations françaises chutent de 9 % en 2009

Publié le
25 févr. 2010

En Europe plus qu’ailleurs, les exportations françaises de vêtements (maille et chaîne et trame) ont chuté l’an passé. Et si la demande russe s’effondre, la Chine apparait de plus en plus comme un nouvel eldorado.

D'après les chiffres fournis par les douanes, la France a exporté quelque 6,7 milliards d’euros de vêtements en 2009. Un recul de 9 % par rapport à 2008. Les trois premiers acheteurs font en effet grise mise: l’Espagne avec -8 % (902 millions), l’Italie et ses -4 % (897 millions) et surtout la Belgique avec -13 % (741 millions). Seule l’Allemagne, quatrième au classement, semble contredire cette baisse générale avec ses +2 % pour 428 millions d’euros, devant le Royaume-Uni et ses 428 millions et -17 %. Au total, la demande européenne d’habillement français aura ainsi reculé de 7 % en un an, pour se stabiliser à 4,8 milliards d’euros.

Un constat qui n’empêche pas certaines marques de continuer à se développer au cœur dans l’U.E. "Nous avons récemment lancé notre distribution internationale, et nous avons clairement constaté une belle progression sur l’ensemble des pays de l’Union Européenne en 2009" explique ainsi Jérôme Tordjman, directeur des exportations d’Eleven Paris. "Et en dehors, nous avons pu voir que les professionnels russes commencent à venir chercher des marques comme la nôtre, avec un positionnement moyen de gamme".

Une évolution qui n’empêche pas le marché russe de montrer ses limites. Hors de l’U.E., la chute des exportations a atteint les 15 %, avec 1,9 milliard d’euros. A lui seul, le marché russe s’effondre de 32 %, atteignant péniblement les 189 millions d’euros de commandes. Une chute impressionnante, même par rapport aux Etats-Unis, 7èmes clients de la France, qui ont eux-mêmes réduit leurs dépenses françaises de 18 % (212 millions). "Tous les marchés qui sont en baisse ne sont pas perdus. Il faut continuer à y investir. Les détaillants russes font attention et ressortent leurs calculettes au salon moscovite. Mais, ils sont là et nous sommes dans une ambiance de travail", commente Patricia Brafman, directrice internationale à la fédération française du prêt-à-porter féminin.

"Beaucoup ont vu dans la Russie un eldorado. Les autorités veulent fermer les "bazars", ce qui va changer la donne pour les marques qui écoulaient jusque-là beaucoup de stocks" analyse Fabrice Raoul, directeur commercial de Didier Parakian, pour qui le salut pourrait venir d’ailleurs. "La Chine est en train de s’ouvrir au moyen de gamme, avec une classe moyenne qui demande enfin des produits européens à des prix qui lui sont abordables. Le luxe n’est plus la seule chance d'y exporter".


Dernière édition du CHIC à Pékin

Les exportations françaises vers l’Asie marquent un retrait de 11 %, à 467 millions d’euros. Ce qui fait de la région le cinquième client de la France, devant le Royaume-Uni. "La Chine est le pays de l’avenir" admet Laurence Walter, directrice de la marque Zyga. "Mais il s’y ressent encore un certain amateurisme. Les Chinois sont intéressés par notre savoir-faire, ils sont enthousiastes. Et il faut, pour toucher le marché, passer par des importateurs parfois incapables de juger de la qualité des produits. Il reste du chemin à faire". "La Chine, nous y sommes encore faiblement présents. Mais, il faut travailler ce marché différemment et y aller pour trouver des partenaires. Il y a de belles opportunités", poursuit Patricia Brafman.

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