MARSEILLE, 11 déc 2005 (AFP) - Oranges et "mini, mini", longs et amples comme des vêtements de cour, créés par Chanel ou par Dior, les manteaux et les pardessus, des années 20 à nos jours, sont les stars d'une nouvelle exposition ouverte ce week-end au musée de la mode de Marseille.

De Gauche à Droite : Créations d'Emmanuel Ungaro, Fred Sathal et Jean-Charles de Castelbajac

Le manteau s'affiche sous toutes ses formes sur les deux étages du musée marseillais. On y trouve un exemplaire en vison marron, agrémenté de boutons en métal doré, créé et porté par Coco Chanel dans les années 1960. "Elle le portait comme un pull, les manches nouées autour du cou au-dessus d'un autre manteau, notamment lors d'une rencontre avec le peintre Dali", explique Sylvie Richoux conservatrice du musée de la mode.

Le premier étage de l'exposition, qui compte d'autres modèles de Chanel donnés au musée par une riche Marseillaise, "montre un vestiaire classique qui date en grande partie de l'entre-deux guerres", explique Mme Richoux.

"Le deuxième étage laisse au contraire la place à la haute-couture, à la fantaisie et au spectaculaire", ajoute-t-elle.

Un long manteau noir en velours avec un grand col en laiton de Paco Rabanne rappelle les habits de la cour des rois de France et côtoie des manteaux peints de Jean-Charles de Castelbajac, des pardessus en plastique d'Elisabeth de Senneville ou un manteau pour homme en castor.

Oranges et très, très courts, un manteau d'Ungaro et une cape-manteau de Pierre Cardin rappellent le petit vent de folie des années 1960.

Cette nouvelle exposition, qui durera jusqu'au 26 mars, s'inscrit dans la nouvelle politique du musée de la mode de Marseille qui veut se recentrer sur des expositions thématiques sur un type de vêtement ou une couleur.

Ouvert depuis 1989,le musée compte une collection de 6.000 vêtements et accessoires de mode.