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Les patrons de la Samaritaine nient tout manquement en matière de sécurité

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13 déc. 2006

PARIS, 13 déc 2006 (AFP) - Les dirigeants de la Samaritaine, le grand magasin parisien fermé pour vétusté en juillet 2005, se sont défendus mercredi 13 décembre de tout manquement en matière de sécurité, devant le tribunal correctionnel de Paris.


La Samaritaine le 21 novembre 2000, rue de la Monnaie dans le 4ème arrondissement de Paris Photo : Jean-Pierre Muller/AFP

La 31e chambre rendra sa décision dans plusieurs semaines sur l'action pénale engagée par les syndicats CFTC et CGT ainsi que par les comités d'entreprise (CE) et d'hygiène et sécurité (CHSCT) pour "mise en danger de la vie et risques causés à autrui pour non respect des obligations en matière de sécurité et de prudence".

Le parquet ne s'est pas associé à cette démarche et n'a formulé aucune réquisition à l'encontre de quatre dirigeants du magasin, fermé pour six ans de travaux et dont la maison-mère LVMH prévoit la réouverture en 2011.

Les plaignants reprochent à la direction d'avoir "failli à ses obligations de sécurité et de prudence" et d'avoir fait preuve "d'inertie" entre 2002 et 2005 en n'engageant pas les travaux nécessaires pour remédier aux problèmes "récurrents" de sécurité posés par le magasin dont les bâtiments ont été construits en 1908 et 1928, selon un de leurs avocats, Me Bruno de Prémare.

"Tout ce que nous avons fait l'a été dans un souci constant de la sécurité", a assuré le PDG de la Samaritaine, Philippe de Beauvoir, qui a expliqué que la fermeture était "la conséquence des expertises diligentées après l'avis de la commission préfectorale de sécurité" du 31 janvier 2005, qui était défavorable à la poursuite de l'exploitation.

Selon les syndicats, un précédent avis datant de 2003 mettait déjà en avant des problèmes de sécurité.

Le directeur général Bruno Villeneuve leur a opposé les six millions d'euros de travaux consacrés à la sécurité de 2002 à 2005.

Me de Prémare a fait état d'un rapport d'expertise commandé par le CE, affirmant que la direction a fait le "choix délibéré" de fermer le magasin, en prétextant des questions de sécurité dont elle n'avait jusque-là pas fait grand cas. LVMH a attaqué en diffamation le cabinet auteur du rapport.

La direction de la Samaritaine était également poursuivie pour "entrave" au fonctionnement des CE et CHSCT. Secrétaire du CE, Monique Daniel a dénoncé une information livrée "à doses homéopathiques" sur les problèmes de sécurité.

Le directeur des ressources humaines Francis Robillard a affirmé que neuf réunions d'information ont été organisés entre mars 2005 et la fermeture de juillet.

Pour la défense, Me Vincent Asselineau a dénoncé une "affaire politique" et la "volonté farouche des parties civiles de faire un procès infâmant" aux prévenus.

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