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Les patrons de la Samaritaine relaxés de tout manquement à la sécurité

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21 févr. 2007

PARIS, 21 fév 2007 (AFP) - Les dirigeants de la Samaritaine, le grand magasin parisien fermé pour vétusté en juillet 2005, ont été relaxés mercredi 21 février par le tribunal correctionnel de Paris devant lequel ils étaient poursuivis pour des manquements en matière de sécurité.


Devanture de la Samaritaine - Photo : Emilie Kremer

La 31e chambre correctionnelle a relaxé quatre dirigeants, dont le PDG de la Samaritaine, Philippe de Beauvoir, qui étaient jugés pour "mise en danger de la vie et risques causés à autrui pour non respect des obligations en matière de sécurité et de prudence".

Les plaignants, les syndicats CFTC et CGT ainsi que les comités d'entreprise (CE) et d'hygiène et sécurité (CHSCT) du magasin, reprochaient à la direction d'avoir "failli" à ses obligations de sécurité et d'avoir fait preuve "d'inertie" entre 2002 et 2005 en n'engageant pas les travaux nécessaires pour remédier à des problèmes "récurrents" de sécurité.

La direction de la Samaritaine était également poursuivie pour "entrave" au fonctionnement des CE et CHSCT.

Dans son jugement, le tribunal a notamment estimé que les plaignants n'avaient pas apporté la preuve des violations des règles de sécurité, a expliqué l'avocat de la CFTC, Bruno de Prémare.

Déplorant les "motivations insuffisantes" du jugement, l'avocat a laissé entendre qu'il devrait être fait appel de ce jugement qui déboute l'ensemble des parties civiles.

La secrétaire du CE de la Samaritaine, Monique Daniel, s'est pour sa part déclarée "indignée" par un "jugement scandaleux". "Un groupe qui gagne beaucoup d'argent peut mettre les salariés et la clientèle dans l'insécurité. La justice n'a pas été rendue", a-t-elle commenté.

De son côté, la direction de la Samaritaine (groupe LVMH) a fait lire une déclaration dans laquelle elle se dit "satisfaite" de la décision qui l'"absout de toute mise en danger de la vie d'autrui". Elle insiste également sur "l'ampleur des mises à niveau et des aménagements en matière de sécurité entamés depuis l'acquisition de la Samaritaine par le groupe LVMH en 2001".

Lors de l'audience du 13 décembre 2006, le parquet ne s'était pas associé aux poursuites et n'avait formulé aucune réquisition à l'encontre des dirigeants du magasin, fermé pour six ans de travaux et dont la maison-mère LVMH prévoit la réouverture en 2011.

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