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22 janv. 2016
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Martine Leherpeur Conseil expose ses trois tribus inspirantes de la saison

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22 janv. 2016

Dans le cadre du salon Who’s Next qui se tient du 22 au 25 janvier, et qui a choisi pour thème « les mythologies » cette saison, Martine Leherpeur Conseil a dessiné le visage des héros de mode d’aujourd’hui. Pour l’agence, la saison automne-hiver 2016/17 est incarnée par trois tribus de style : les « western bikers », les « no-go zoners » et enfin les « pop gamers ».


Illustration de la tendance Western Bikers par MLC - Photo Jules Faure – collage Morgane Pouillot.

 
L’attitude des western bikers, pour commencer, est née du retour sur le devant de la scène de la moto, versant cross en particulier. Mais pas seulement. C’est en effet une tendance hybride qui mélange bikers et riders, amour de la machine et de la nature à la fois. « Ils usent le bitume comme ils usent leur jeans », affirme l’agence, qui dépeint leur look comme un mix de matières entre esprit brut (cuir, peau, denim) et technique (enduction, caoutchouc, nylon).

Chez l’homme comme la femme, la silhouette est tout en superpositions pour affirmer ces contrastes, avec des grands pardessus ou des peaux moutonnées, associés à des pièces néoprènes, des t-shirts hard-rock et des accessoires en cuir vieilli. En ce qui concerne les graphismes, l’imagerie rock côtoie le camouflage, les patchs ou encore les flammes. Enfin, le colorama est assez doux, naturel, mêlant bleu denim, kaki, marrons lavés et points d’épices.


Illustration de la tendance "No-go zoners" par MLC - Photo Jules Faure – collage Morgane Pouillot.

 
La deuxième tribu dépeinte par Martine Leherpeur Conseil fait référence à un sujet polémique début 2015. L’agence a en effet baptisé les protagonistes de cette tendance les « no-go zoners », du nom des no-go zones, à savoir les quartiers de Paris ou autour de Paris que la chaîne américaine Fox News avait décrit comme zones de non-droit dangereuses après les attentats de janvier 2015. Pour l’agence, c’est pourtant là-bas qu’il faut aller pour trouver un nouveau style émergent, un nouvel underground né dans les raves et dans le monde de la nuit.

Eux aussi aiment les mélanges, mais aiment surtout frôler le mauvais goût. Une esthétique « post-soviétique », très nineties, avec des codes sportswear vintage, mais aussi des touches « soirée » dans leur vestiaires. Des références directes à l’ex-URSS côtoient les joggings, des pièces de dessus oversize plus clinquantes et des accessoires carrément bling bling. Dans ce grand jeu du mal assorti, on mélange donc nylon, veste en jean, fourrure synthétique… mais aussi toutes les couleurs néons, du moment que la base neutre urbaine est là avec ses gris, marrons glacés, kakis.
 

Illustration de la tendance "Pop gamers" par MLC - Photo Jules Faure – collage Morgane Pouillot.


Enfin, les derniers « héros » de l’automne-hiver 2016/17 présentés par Martine Leherpeur Conseil sont, de loin, les plus ludiques et optimistes, ou du moins rêveurs. Les « pop gamers » sont des enfants du digital qui célèbrent les codes de cet univers, éternels kids qui voient la vie en pixels et avec une âme de « kid ». La mode est donc un terrain de jeu, avec une approche très graphique et très clean, très pop culture : néoprène, molleton dense, enduction, effets plastiques, avec une petite pointe de tricot jacquard pour son effet pixélisé.

Le color-block est là, les emojis et les logos détournés également et l’arc-en-ciel est carrément placé en motif, sur un fond neutre, de marine, de blanc et de gris. La chemise blanche clean rallongée se porte sur une jupe courte graphique. Chez l’homme, le pull fait le show sur un pantalon lui très clean. Vrai hommage à la culture digitale ou critique directe de la société de consommation ? Les deux coexistent, mais ne se distinguent pas visuellement.

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Tags :
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