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Mim : les ex-salariés abandonnent leur projet de Scop

Publié le
9 juin 2017

Les ex-salariés à l’initiative d’un projet de reprise par le biais d’une Scop (coopérative) n’ont pas déposé d’offre au greffe du tribunal de Bobigny pour reprendre certains actifs de la société Mim, alors que la date limite était fixée au 9 juin. Et pour cause, l’Etat a refusé leur demande d’aide financière.


Mim a été placée en liquidation judiciaire le 26 avril dernier. - Mim


Le 8 juin, pourtant, l’équipe porteuse du projet avait obtenu un rendez-vous de la dernière chance au ministère de l’Economie, avec le cabinet du ministre, Bruno Le Maire. Ces ex-employés de la chaîne d'habillement placée en liquidation le 26 avril dernier, qui souhaitaient reprendre environ 110 magasins et réembaucher près de 500 licenciés Mim, demandaient un prêt FDES (fonds de développement économique et social) à hauteur de 10 millions d’euros, afin de relancer la marque.
 
« Notre dossier a été refusé, explique Mathieu de Mesmay ex-DRH de l’enseigne de mode féminine, confirmant une information de France Info. L’Etat a mis en avant une règle européenne qui stipule que le repreneur doit mettre sur la table 80 % du montant, or nous ne possédons évidemment pas ces 8 millions d’euros. Pour l’instant, nous avions réussi à réunir 1,2 million d’euros. »

La déception domine parmi les instigateurs de la coopérative, qui avaient réussi à fédérer une centaine de sociétaires. « Nous ne sommes pas résignés, mais plutôt abasourdis, poursuit Mathieu de Mesmay. Nous avons découvert la condition invoquée hier et pensions que le statut de Scop était une force, comparé à un actionnaire privé qui peut soulever de la méfiance ». L’ambition de ces ex-salariés était de revenir à l’ADN de la marque, à savoir une ligne de basiques mixée à une offre fast-fashion. Le tout en travaillant avec de nouveaux fournisseurs. 

L’audience de liquidation des actifs de la société se tiendra le 14 juin au tribunal de commerce de Bobigny. 140 baux commerciaux doivent trouver preneur, dont 34 en centre-ville et 106 en centre commercial. Le nom de marque, le siège ou encore l’activité e-commerce sont également à ravir.

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