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Mise en examen du créateur d'une marque de vêtements "anti-keufs"

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16 oct. 2006

BOBIGNY, 16 oct 2006 (AFP) - Stéphane Da Silva, créateur d'une petite marque de vêtements streetwear estampillés "BAK 93" pour "brigade anti-keufs", a été mis en examen samedi 14 octobre à Bobigny pour "outrages" et "provocations aux crimes et délits", a-t-on appris lundi 16 octobre de sources concordantes.

Placé en garde à vue jeudi soir suite à un contrôle routier à Drancy (Seine-Saint-Denis), ce créateur de mode de 32 ans, originaire de La Courneuve, a été déféré samedi devant le parquet, ainsi que son passager, âgé de 19 ans, également mis en examen, a-t-il expliqué à l'AFP, ce qu'a confirmé une source judiciaire.

Après les plaintes de syndicats de police, M. Da Silva, dit "NOR.t" avait déjà fait l'objet de poursuites en 2002 pour les mêmes motifs d'"outrages" mais le dossier a été classé "pour prescription de l'action publique", selon la source judiciaire.

La marchandise (sweet, doudounes, etc.) qu'il transportait jeudi dans sa voiture, alors qu'il "partait en prospection dans la région ouest", a été saisie et son domicile à Bobigny perquisitionné, a-t-il expliqué.

S'estimant "persécuté", Stéphane Da Silva assure que ses slogans (aussi brigade anti-kärcher) "ne prônent pas la violence anti-flics" et ajoute qu'il "préfère clairement voir des flingues sur les T-shirts que dessous".

"Après la plainte des syndicats de policiers, j'ai de moi-même modifié le message en ajoutant, après BAK, le mot corrompus. Qu'est-ce qu'il y a de mal à dire qu'on est contre les policiers corrompus, cette minorité qui se permet pas mal de choses ?", se défend M. Da Silva.

"Après l'abandon des poursuites contre moi, j'ai pu relancer la distribution de ma marque, j'ai créé ma SARL et je travaille honnêtement. On cherche à m'anéantir pour me renvoyer au rang au statut de Rmiste ou de chômeur", accuse-t-il.

Sa société, immatriculée en juin 2006, porte le nom d'AAC, comme "Association d'animaux civilisés".

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