Modèles trop maigres : des sénatrices pour une "charte du mannequinat"

PARIS, 18 juil 2007 (AFP) - La délégation aux droits des femmes du Sénat réclame une "charte du mannequinat" associant agences de mannequin, syndicats, professionnels de la publicité, pour interdire les défilés aux mannequins trop maigres.

A la suite de la polémique sur la maigreur des mannequins et face au risque posé par l'anorexie, Xavier Bertrand, alors ministre de la Santé, avait demandé en janvier à un groupe d'experts de travailler à l'élaboration d'une telle charte.

Le groupe de travail a élaboré un projet, qui ne contient aucune mesure contraignante, mais ses travaux semblent à ce jour au point mort.

Dans son rapport annuel consacré à "la place des femmes dans les médias", la Délégation aux droits des femmes s'inquiète de la "survalorisation d'une apparence physique de la femme privilégiant la minceur".

La "banalisation de comportements anorexiques" pose un problème de santé publique, souligne la Délégation.

Elle recommande que soit établie une "charte du mannequinat" associant les différents acteurs concernés (agences de mannequins, syndicats, professionnels de la mode, de la publicité) destinée à "définir des règles déontologiques communes".

Suivant l'exemple des mesures prises en Espagne ou en Italie, cette charte "devrait notamment prévoir l'interdiction de participer aux défilés de mode pour les mannequins dont l'indice de masse corporelle est inférieur à un seuil défini par des experts médicaux", indique la Délégation.

Quinze mannequins jugés "trop maigres" ont été exclues d'un défilé auquel elles devaient participer récemment à Rome par la couturière italienne Raffaella Curiel.

Les prochains défilés de mode parisiens se dérouleront du 30 septembre au 8 octobre.