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Paul Kaplan
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15 janv. 2018
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New Look, cible des fonds vautours ?

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Paul Kaplan
Publié le
15 janv. 2018

Les problèmes de New Look s'installent dans la durée. Un rapport récent affirme que la chaîne de mode en difficulté est désormais dans le viseur des enchérisseurs, car la valeur de ses obligations s'effondre.


New Look


Ces enchérisseurs pourraient s'arracher l'entreprise qui, malgré ses difficultés, reste gigantesque, à un prix défiant toute concurrence. La presse britannique a affirmé dimanche que plusieurs acquéreurs potentiels, très attachés à leur anonymat, envisageaient ainsi d'acheter à bon prix une part majoritaire de la chaîne.

L'entreprise fait actuellement partie du groupe sud-africain Brait, l'empire commercial contrôlé par le milliardaire Christo Wiese. Elle est actuellement dans une situation complexe, la croissance de ses ventes semblant hors de portée. Mais elle a aussi été touchée par les déboires en affaires de Christo Wiese - notamment le scandale financier chez Steinhoff -, qui ont jeté le doute sur les autres branches de son empire. 

New Look est donc plus vulnérable face aux offres « prédatrices » car elle a perdu la confiance des investisseurs à propos de sa capacité à gérer son énorme dette. Brait n'a peut-être pas envie de céder la chaîne, mais l'argent déboursé pour s'offrir New Look en 2015 - 1,9 milliard de livres, soit 2,1 milliards d'euros - avait été emprunté sous la forme d'obligations. Et ce seul fait pourrait permettre aux acheteurs d'en faire l'acquisition en catimini.

Ces obligations s'échangent à la Bourse de Luxembourg et leur prix varie selon la confiance des investisseurs. Vendredi, les titres de créance s'échangeaient pour à peine plus de la moitié de leur valeur.

Le fonds d'investissement américain Apollo devrait être parmi les fonds spéculatifs et les « fonds vautours » intéressés par l'entreprise. Beaucoup considèrent que le coeur de New Look bat encore, mais que la chaîne a besoin de moins de magasins et de beaucoup moins de dette.

À vrai dire, certains analystes ont affirmé que le plan de l'entreprise, qui prévoit la fermeture de 10 % de ses magasins, ne va pas assez loin et suggèrent plutôt la fermeture de 30 % des points de vente, selon la presse britannique.

Acheter les obligations pourrait permettre aux acquéreurs de remporter la bataille dans tous les cas. Si l'entreprise s'en sort mieux à l'avenir, la valeur des obligations rebondirait, mais si son échec se prolonge, leurs propriétaires seraient en position de force pour prendre le contrôle de la chaîne, en tant que créanciers principaux.

New Look n'a pour l'instant pas fait de commentaire sur sa vulnérabilité supposée rapportée par la presse britannique.

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