PARIS (Reuters) - Le titre Hermès International flambe à la Bourse de Paris mercredi 12 novembre, signant de loin la plus forte hausse du marché malgré une valorisation jugée excessive par l'ensemble des analystes.

Bracelet Hermès en argent taille TGM, 6 maillons

Le titre grimpe de 16,7 % à 125,00 euros vers 16h35, alors que le CAC recule de 2,5 % au même moment et que l'indice de la distribution et du luxe perd 1,12 %.

Véritable exception boursière, le titre s'adjuge, à ce niveau de cours, plus de 46 % depuis le début de l'année et se traite sur des multiples avoisinant trois fois ceux du secteur européen du luxe.

Ses concurrents comme LVMH ou Richemont cèdent pour leur part 47 % et 40 % respectivement depuis janvier.

"L'une des théories qui circulent, c'est que des vendeurs à découvert sont obligés de se racheter", commente un trader.

Des rachats de positions courtes avaient déjà été évoquées à l'occasion de la dernière flambée du titre, il y a quelques semaines.

La valeur, aux dires des analystes, profite de sa résistance historique du groupe par rapport à ses concurrents dans des conditions de marché difficiles, même s'il n'est pas préservé par le ralentissement économique et a révisé à la baisse ses objectifs 2008.

Elle est également dopée par des facteurs techniques, liés à sa faible liquidité (les actionnaires familiaux contrôlent 73 % du capital), qui accroît la volatilité du titre. Elle fait aussi l'objet de spéculations récurrente sur un rachat, malgré les démentis répétés des actionnaires familiaux.

Elle profite enfin de nouvelles spéculations sur une possible entrée au sein du CAC-40 à l'approche d'une réunion du conseil scientifique de Nyse-Euronext, attendue d'ici la fin de l'année.