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Paradise Papers: Bernard Arnault se défend d'être dans l'illégalité

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8 nov. 2017

Paris, 8 nov 2017 (AFP) - Dans le cadre de l'enquête sur les « Paradise Papers », Le Monde affirme que Bernard Arnault et LVMH ont placé « des actifs dans six paradis fiscaux différents ». Ceux-ci ont été « constitués de manière parfaitement légale », répond la première fortune de France, dans une déclaration transmise à l'AFP.

Bernard Arnault - LVMH


Le quotidien français - qui fait partie du Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ) dévoilant depuis dimanche des enquêtes basées sur une fuite de millions de documents financiers - affirme que Bernard Arnault aurait « fait appel à au moins huit cabinets de conseil différents pour localiser ses actifs dans six paradis fiscaux différents ».

« Tous les actifs évoqués dans cet article ont été constitués de manière parfaitement légale et sont naturellement connus des autorités fiscales », a affirmé Bernard Arnault dans sa déclaration.

Le milliardaire dénonce « une opération journalistique de ce média pour créer une sensation en utilisant (son) patrimoine », et dénonce le fait que certains de ses investissements ont été « présentés comme des biens cachés et non déclarés, fiscalement répréhensibles, ou à la limite de la légalité ».

Dans son article, Le Monde cite notamment une propriété au nord de Londres de 4 300 m2, dont le propriétaire apparaissait jusqu'à présent dans le cadastre britannique comme « une simple société enregistrée à Jersey » : mais les investigations du Monde dans les « Paradise Papers » révèlent qu'« il s'agit de Bernard Arnault », écrit le quotidien.

Cette propriété « est déclarée depuis l'origine aux autorités fiscales françaises comme anglaises, et a fait l'objet, depuis son acquisition, du paiement de l'ISF », affirme pour sa part Bernard Arnault.

Il assure en outre que le « mode de détention » du bien ne l'a « fait bénéficier d'aucun avantage fiscal, de même que les autres actifs évoqués ».

« A aucun moment, tout cela n'est mentionné dans le journal alors que cela a été expliqué au rédacteur de l'article; seule la recherche d'un effet journalistique était visée », affirme le milliardaire.

Dans son article, Le Monde affirme de son côté avoir « sollicité » l'homme d'affaires « sur la légalité de ce montage et pour savoir s'il était déclaré au fisc", mais que Bernard Arnault "s'est refusé à tout commentaire ».

Le milliardaire conclut sa déclaration en soulignant qu'il « figure parmi les premiers contribuables français » et que le groupe LVMH, dont il est le principal actionnaire, « verse plus d'un milliard d'euros d'impôts en France annuellement ».

Dans son article, Le Monde a cité également un « luxueux yacht de 101 mètres réputé appartenir » à Bernard Arnault, « détenu par une société maltaise » avec « des prête-noms qui dirigent et possèdent officiellement les parts » de cette société, « mais qui appartient en réalité à LVMH, comme le révèle une petite ligne dans le rapport annuel du groupe ».

« Les empreintes du champion du luxe » ont aussi été relevées au Luxembourg, affirme le quotidien, où une holding du milliardaire aurait été utilisée pour des investissements dans des fonds luxembourgeois, selon son enquête.

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