PARIS, 5 nov 2006 (AFP) - L'Unsa-Printemps déclare "s'étonner" de la nouvelle composition du tour de table des acquéreurs du grand magasin et de ses filiales et affirme dimanche 5 novembre, que la "volonté des actionnaires" est "d'introduire Le Printemps en Bourse".

Devanture du Printemps Haussmann à Paris Photo : Emilie Kremer

La vente des magasins Le Printemps par le groupe français de luxe et de distribution PPR à la Deutsche Bank et au groupe Borletti a été finalisée le 31 octobre.

L'Unsa "s'étonne de découvrir la nouvelle composition du tour de table des acquéreurs du grand magasin et de ses filiales", indique le syndicat dans un communiqué.

Selon l'Unsa, "on peut apprendre la venue au côté de Maurizio Borletti d'investisseurs français tels que Liliane Bettencourt (l'Oréal), de Serge Dassault ou encore de David de Rotchschild."

"Par ailleurs - affirme le syndicat - un parterre d'investisseurs institutionnels comme l'assureur Allianz, le Crédit Agricole, la banque Natexis vient épauler l'homme d'affaire italien."

Pour l'Unsa, "la formation de ce club d'investisseurs inscrit cette acquisition dans un schéma purement financier dont le rapport avec l'activité commerciale du groupe Pintemps devient de plus en plus ténu."

Et le syndicat de conclure à la "forte probabilité que se profile à moyen terme la volonté des actionnaires d'envisager d'introduire le Printemps en Bourse."

La vente des magasins Printemps a été approuvée le 26 septembre par la Commission européenne après que la transaction ait été annoncée le 2 août, pour la somme de 1,1 milliard d'euros.

Les syndicats du Printemps ont exprimé leurs craintes quant aux conséquences sociales de cette opération. Le Printemps emploie 5 287 salariés dans 17 magasins.