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Printemps : M. Borletti s'explique devant le CCE sans rassurer sur l'emploi

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11 juil. 2006

L'homme d'affaires italien Maurizio Borletti, président des grands magasins La Rinascente et futur acquéreur de la chaîne de magasins Printemps, a détaillé mardi, son projet devant le comité central d'entreprise (CCE) sans rassurer les syndicats sur l'emploi.


Devanture du Printemps Haussmann à Paris
Photo : Emilie Kremer

"M. Borletti a parlé du niveau de ses investissements pour moderniser les 17 magasins du Printemps: il nous a présenté un beau paquet cadeau, bien enveloppé, mais on ne sait toujours pas ce qu'il contient car il n'a pas parlé des emplois", a déclaré à l'AFP, Marcelle Rohr, déléguée syndicale centrale CFDT.

De son côté, la direction du Printemps a affirmé à l'AFP que M. Borletti "a tout à fait rassuré sur l'emploi en spécifiant bien qu'il n'y aurait pas de fermeture ou de cession de magasins".

Selon Mme Rohr, la direction "a annoncé que pour deux départs (de salariés du Printemps) il n'y aurait qu'une seule embauche, ce qui est loin d'être rassurant".

"C'est la politique de l'emploi en cours au Printemps", a assuré une porte-parole de la direction à l'AFP.

Le 22 juin dernier, interrogé sur d'éventuelles suppressions d'emplois, M. Borletti avait indiqué que "c'est un point qui sera traité par le management (du Printemps) avec les représentants du personnel".

Il avait écarté un scénario du même genre que celui à la Samaritaine, soulignant que, si les repreneurs du Printemps entendent investir 280 millions sur 5 ans dans la chaîne de magasins, comme ils l'ont déclaré, "ce n'est pas pour les fermer, au contraire".

M. Borletti avait ajouté que "les standards posés par les marques de luxe sont devenus très sévères" citant le magasin Louis Vuitton des Champs Elysées en exemple. "Le client est habitué à un environnement luxueux dans lequel l'élément architectural est important", avait-il ajouté.

Des arguments qui pour la CGT sont autant d'interrogations sur la pérennité des emplois et des magasins, le secteur du luxe employant moins de salariés et exigeant des qualifications plus importantes.

"Ne deviendront-ils pas que des galeries marchandes ? Certains ne seront-ils pas cédés à la concurrence ? Des réorganisations et des restructurations ne sont-elles pas d'ores et déjà envisagées ?", s'était ainsi interrogé vendredi dernier, Cheik Kane, l'un de ses responsables.

L'expert désigné par le CCE (le cabinet Raisonnances Expertise) lors de sa première réunion sur ce projet de cession, vendredi, "doit rencontrer M. Borletti, demain (mercredi, ndlr) pour analyser plus amplement son projet", a affirmé Mme Rohr.

Le groupe PPR a annoncé le 20 juin qu'il projetait de vendre pour plus d'un milliard d'euros les grands magasins Printemps à M. Borletti, qui détiendra au maximum 30% du capital de la chaîne, et à RREEF, division de capital-investissement immobilier de Deutsche Bank, qui en "détiendra 70%".PARIS, 11 juil 2006 (AFP)

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