Procter & Gamble : faible consommation et hausse du dollar pèsent sur la rentabilité

Procter & Gamble a publié un profit en baisse de 8,3 % pour le 3e trimestre de l'exercice en cours. Notamment en raison de la faiblesse de la consommation aux États-Unis et de la hausse du dollar.

Le résultat net ajusté par action est par contre ressorti à 96 cents, soit 2 cents de plus que le consensus de analystes, même si les ventes nettes ont quant à elles déçu. L'action P&G, qui a progressé de 10,6 % l'an dernier, était en recul de 0,9 % avant l'ouverture de la Bourse. L'indice S&P 500 a pour sa part augmenté de 6,6 % sur la même période.

Les dépenses de consommation aux États-Unis ont fortement ralenti au cours des trois premiers mois de l'année et les ventes de détail ont reculé en février et en mars, alors que les prix à la consommation baissaient pour la première fois en un peu plus d'un an.

P&G, dont les produits sont commercialisés dans plus de 180 pays, a cédé ses marques non rentables pour mieux se concentrer sur ses principales marques comme Tide et Pampers. Au total, 41 marques ont été cédées, dont Clairol et Wella, à Coty en octobre dernier, pour 12,5 milliards de dollars (11,5 milliards d'euros).

Les ventes trimestrielles du groupe s'inscrivent en baisse depuis plus de trois ans en raison de la restructuration du portefeuille de marques. P&G a maintenu ses prévisions de croissance pour son bénéfice par action sur l'ensemble de l'année, aux alentours de 5 %, et pour ses ventes organiques, à 2-3 %.

Les ventes organiques des deux principales divisions de P&G – soin des textiles et de la maison, et hygiène familiale et féminine – ont progressé de 1 % au cours du trimestre. Les ventes de la division produits de toilette ont par contre reculé de 6 %.

Au total, les ventes ont donc baissé de 1 %, à 15,61 milliards de dollars (14,36 milliards d'euros) – il s'agit du 13e trimestre consécutif de baisse des ventes. Les analystes avaient prévu des ventes de 15,73 milliards de dollars, selon Thomson Reuters.

Le résultat net part du groupe a pour sa part reculé à 2,52 milliards de dollars (2,32 milliards d'euros) ou 93 cents par action au cours du trimestre clos le 31 mars, contre 2,75 milliards de dollars et 97 cents par action l'année précédente.