Modèle Piaget, l'une des marques de Richemont

"Résultats excellents", "contexte économique en général bon sur les principaux marchés", et exercice 2006 "nettement supérieur au précédent"... Les propos de Johann Rupert, le président exécutif de Richemont, devraient rassurer les investisseurs, dont certains s'interrogeaient sur un éventuel ralentissement de la dynamique du secteur du luxe.

Les années fastes ne sont manifestement pas encore terminées. La demande reste soutenue et le numéro deux mondial, propriétaire des prestigieux marques de joaillerie et d'horlogerie Cartier, Van Cleef, Piaget ou Jaeger-Le Coultre, a clos son premier semestre sur une hausse de 16 % de ses ventes à 2,3 milliards d'euros, un chiffre globalement conforme aux attentes des analystes.

La croissance a été solide dans toutes les zones géographiques et est issue du dynamisme des divisions. Les maisons de joaillerie, qui rassemblent un peu plus de la moitié de l'ensemble des ventes, ont vu leur chiffre d'affaires progresser de 13 %, grâce notamment à quelques lancements marquants, à l'instar chez Cartier de la montre La Dona, ou de la collection de bijoux Love.

En termes de rentabilité, le groupe de luxe a réussi à agir sur de nouveaux leviers et son résultat d'exploitation s'est inscrit en hausse de 31 % à 436 millions d'euros, un chiffre un peu supérieur aux attentes. Quant au résultat net, il affiche une hausse de 37 %, pour les activités luxe, à 371 millions d'euros (avec la participation dans le BAT, le profit net atteint 645 millions d'euros, soit + 22 %).

En 2005, l'activité du secteur avait évolué de 12,1 %, quand l'économie mondiale affichait une croissance de 4,8 % (2,9 % pour les seuls pays de l'OCDE).

Richemont avait de son côté terminé son exercice 2005-2006, sur une baisse de 10 % de son profit net à 1,09 milliard d'euros alors que les analystes attendaient environ 1,15 milliard, pour un chiffre d'affaires de 4,3 milliards (+ 17 %).

A la Bourse de Zurich, sur un marché en légère baisse, le titre Richemont a ouvert en hausse de 2 % à 64,90 francs suisses, un niveau proche du record annuel à 66,40 francs suisses atteint à la fin du mois d'avril dernier.