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Rome : une mosaïque des Thermes de Caracalla remise à neuf par Bulgari

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21 juin 2016

Datant du 3e siècle, une partie de la mosaïque du gymnase des Thermes antiques de Caracalla, à Rome, est sortie de terre mardi, après six mois de restauration financée par le joaillier romain Bulgari.


La restauratrice Anna Borzomati contemple la partie restaurée de la mosaïque des Thermes de Caracalla, à Rome, le 21 juin 2016 - A.PIZZOLI / AFP


« Le fait d'avoir pu remplacer les trous par les tesselles originales a permis une lecture complète de la mosaïque. C'est une restauration, je dois dire, inattendue », a déclaré Anna Borzomati, restauratrice.

La mosaïque a été préservée pendant des siècles par la terre puis, à sa découverte dans les années 1940, par du ciment introduit pour boucher les trous du pavement.

Une zone de 25 m2 a été fouillée pour récupérer les milliers de tesselles de marbre polychrome, rouge, vert et blanc, et recomposer le pavement en s'approchant de son état originel du 3e siècle.

« Bulgari a une chance extraordinaire en tant que joaillier romain d'avoir un environnement artistique et architectural unique au monde qui chaque jour à un impact sur nos artisans », a affirmé Jean-Christophe Babin, administrateur délégué de Bulgari. Pour lui, « redonner un peu à Rome ce que Rome nous a donné nous semble tout à fait logique ».

Le joaillier de luxe, qui a sponsorisé la restauration à hauteur de 3.000 euros le mètre carré, a annoncé mardi qu'il financerait les travaux des 70 m2 de mosaïque restants.

« Le travail continuera parce que les Thermes de Caracalla (notamment les zones recouvertes par de la végétation, ndlr) cachent encore de grandes portions de mosaïques qui ont été sans doute ré-enterrées dans un but de conservation », a ajouté Francesco Prosperetti, surintendant archéologique de Rome.

Le recours à des fonds privés pour financer les restaurations de sites historiques est une pratique de plus en plus courante dans la ville Eternelle. Ecrasée sous le poids d'une dette de quelque 12 milliards d'euros, Rome n'a plus les moyens d'entretenir son patrimoine, l'un des plus riches du monde. La capitale italienne a donc décidé de mettre les bouchées doubles pour attirer des fonds d'entreprises et d'instituts privés du monde entier, appelés cette année à financer une centaine de projets.

Ces derniers mois, c'est l'un des sites les plus touristiques de Rome, l'escalier de la piazza di Spagna, fermé au public, qui est ainsi remis en état, grâce déjà au mécénat de Bulgari. D'autres maisons de luxe ont dernièrement participé financièrement à la restauration du Colisée (Tod's) ou bien encore à celle de la Fontaine de Trevi (Fendi).

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