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Schiaparelli et Prada, deux dames de la mode dialoguent au Met de New York

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8 mai 2012

NEW YORK, 8 mai 2012 (AFP) - Un an après la rétrospective Alexander McQueen, le Metropolitan Museum (Met) de New York réunit à partir de jeudi deux autres grands noms de la mode, Miuccia Prada et Elsa Schiaparelli, pour une exposition exceptionnelle, "Schiaparelli et Prada, conversations impossibles".


Exposition au Met de New York.

Des dizaines de créations emblématiques des deux designers y sont présentées jusqu'au 19 août, en parallèle à une conversation imaginaire entre les deux Italiennes, filmée par le réalisateur australien Baz Luhrmann ("Moulin Rouge", "Australia", "Gatsby le magnifique", qui doit sortir en 2013).

Elsa Schiaparelli (1890-1973), incarnée par l'actrice Judy Davis, y parle avec Miuccia Prada (née en 1949) de sa vie, de sa carrière, de ce que la mode veut dire pour elle.

Les deux femmes, qui dans la vraie vie ne se sont jamais rencontrées, y comparent, chacune au bout d'une immense table, leur existence et leurs opinions. Ces deux fortes personnalités, connues pour leur sens de la provocation, sont souvent d'accord, mais parfois non, notamment sur la question de savoir si la mode est un art.

L'idée d'un tel dialogue a été inspirée d'interviews fictives de personnalités de différentes générations, réalisées dans les années 30 par Miguel Covarrubias pour Vanity Fair.

Mais les propos d'Elsa Schiaparelli s'appuient sur son autobiographie "Shocking life". Et Miuccia Prada s'est livrée de bonne grâce à la caméra de Luhrmann.

"Après McQueen, nous avons décidé de faire une exposition sur les femmes designers", a expliqué à l'AFP Harold Koda, le conservateur en chef de l'exposition. "Nous avions reçu il y a quatre ans une collection de Schiaparelli, nous voulions l'utiliser, il nous fallait donc trouver une autre créatrice de mode pour cette +conversation+".

Miuccia Prada s'est selon lui rapidement imposée. D'abord parce qu'elle est Italienne, comme Schiaparelli, représentant ainsi "une élégance et une synergie", mais aussi "en raison de son influence et de son engagement sur la scène artistique".

"Vu le rôle qu'ont joué le surréalisme et les autres mouvements artistiques dans les œuvres de Schiaparelli et de Prada, il semblait normal que leurs créations et leur inventivité soient explorées au Met", a expliqué de son côté Thomas P. Campbell, directeur du musée.

Ne restait plus qu'à trouver le réalisateur capable de filmer ces "conversations imaginaires".

"Nous avons découvert que Miuccia et Anna (Wintour, rédactrice en chef de l'édition américaine de Vogue) sont de proches amies de Baz", raconte encore Harold Koda. "Et Baz est le voisin (quand il est à New York) d'Anna. Nous avons donc demandé à Anna de l'appeler", a-t-il ajouté.

Le dialogue recréé entre "Schiap" et Prada est fascinant, à la fois de familiarité et d'intelligence.

L'exposition s'organise autour de plusieurs salles, exposant quelque 100 vêtements et 40 accessoires (chapeaux et chaussures) conçus par "Schiap", de la fin des années 20 aux années 50, auxquelles sont associées des créations de Prada de la fin des années 80 à ces dernières années. Le fil conducteur de ces collections est tissé par les huit vidéos de Luhrmann.

L'exposition a été précédée lundi soir par un gala de bienfaisance où se sont pressées de nombreuses stars autour d'Anna Wintour et Miuccia Prada, parmi lesquelles les actrices Scarlett Johansson, Sofia Vergara et Hilary Swank, la chanteuse Beyoncé ou encore le mannequin Gisele Bundchen.Par Brigitte DUSSEAU

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